Roubaix - Brahim, surveillant dans un collège, accusé de radicalisation après un débat sur l’esclavage

Street Press révèle l’accusation de radicalisation suivie d’un licenciement vécu par Brahim alors surveillant dans un collège de Roubaix. 

L’affaire serait partie d’un échange avec un professeur sur l’esclavage. Relayée sur Facebook, son affaire prend des proportions quand l’établissement découvre le nom de scène de cet AED rappeur : « Prince BR Fellagah ». Brahim est accusé de radicalisation et licencié le 2 avril. 

Il est signalé par le chef d’établissement à la police ce qui lui vaut une visite domiciliaire. Il dénonce un montage en épingle d’un petit fait et entend porter plainte pour licenciement abusif. 

L’homme de 37 ans est connu dans son quartier pour son engagement en tant que militant syndical et ses différentes actions associatives. Mais après un débat avec un professeur sur l’utilisation du terme « esclavage » dans un devoir, Brahim est accusé de radicalisation par le collège. Licencié pour « faute grave », il est aussi signalé par l’administration. Dans la foulée, deux agents du service départemental du renseignement territorial (SDRT), chargés de détecter les cas de radicalisation, ont débarqué chez le surveillant 

« On m’a comparé à un terroriste », lance Brahim au téléphone. Il décrit précisément et d’une voix calme les derniers mois « hallucinants » qui l’ont mené à son licenciement. Mais aussi la peur qui s’est installée au sein de sa famille et ses nuits blanches :

« Depuis que la police est venue chez moi, je me demande si je ne suis pas fiché quelque part. Et peut-être qu’un jour ils reviendront, mais pas de manière aussi décontractée… », précise StreetPress.

Après l’assassinat de Samuel Paty et la campagne de signalement menée par le ministère, près de 800 signalements ont été faits avec de sérieux dérapages. 

La grande majorité n’a mené à rien. Mais des écoliers de 9 ans ont été gardés à vue toute une journée seuls après irruption de la police chez eux. Des collégiens ont été arrêtés et mis en examen. Un lycéen de 16 ans a été exclu et mis en examen pour le jet d’un pétard bien après le 2 novembre.

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