Sénégal : émoi après la mort de Doudou, 14 ans, lors de sa tentative pour rejoindre l'Italie

Le jeune Doudou, âgé de 14 ans est mort en mer durant sa traversée de la Méditerranée en pirogue pour tenter de rejoindre l’Italie et faire carrière dans le football. Depuis cette triste annonce, l’émotion est forte au Sénégal et la père, qui avait organisé le voyage de son fils a été incarcéré.

 

Doudou, 14 ans, rêvait de devenir footballeur professionnel et s’était juré de rejoindre un  jour un grand club européen pour y faire un belle carrière. Doué pour le football, il était d’ailleurs pensionnaire dans un centre de formation à Saly, proche de Dakar. Un institut de formation ouvert avec l’aide de Serge Lama et Patrick Vieira entre autres.

Mais la père de Doudou a voulu accélérer les choses. Ainsi, sa prévenir son épouse, la mère de l’enfant, il a organisé son départ pour l’Italie avec des passeurs clandestins.

 

En effet, des recruteurs ont promis au père que Doudou allait devenir le plus grand joueur de sa génération. Des intermédiaires ont même affirmé au père qu’un club pro italien attendait son fils impatiemment.

Ainsi, fin octobre, le papa de Doudou a payé 250 000 francs CFA (environ 380 euros) à des passeurs pour que ces derniers transportent de nuit son fils par bateau jusqu’en Espagne.

Et dans cette tragédie, la maman n’a pas été mise au courant. Elle n’a donc pas pu dire au revoir à son fils. C’est ainsi qu’en pleine nuit, le jeune Doudou a embarqué avec d’autres migrants. Mais très vite, le jeune adolescent est tombé malade et les autres clandestins n’ont rien pu faire pour le soulager. Au bout de quelques heures, Doudou a fini par décéder et les passeurs ont décidé de le jeter à la mer.

Touché par cette histoire, le réalisateur sénégalais Maky Madiba Sylla  a écrit sur sa page Facebook :

« Il s’appelait Doudou, il avait 14 ans. Son père l’a mis dans une pirogue en direction de l’Espagne pour, dit-il, lui donner une chance de réussir dans la vie. Il a offert la vie de Doudou au ventre de l’Atlantique qui n’en a fait qu’une gorgée comme ces milliers de nos jeunes hommes et femmes engloutis par la grande bleue.»

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