Une campagne pour une interdiction totale de la burka en public a recueilli suffisamment de signatures pour un vote national en 2017. Aujourd’hui, le Parlement opte pour une réforme juridique plus modérée.

Les parlementaires suisses ont soutenu un plan visant à obliger les gens à montrer leur visage lors des contrôles d’identité et des visites aux autorités de sécurité sociale. La proposition vise à contrer une interdiction totale de porter une burka en public.

Jeudi, la Chambre des représentants a accepté en principe une réforme juridique, qui ne répond pas à un amendement constitutionnel radical.

Une majorité de la Chambre, notamment des représentants du Parti social-démocrate ainsi que des groupes centristes, a également approuvé des mesures supplémentaires pour aider à l’intégration des femmes étrangères dans la société suisse.

Des membres du Parti populaire suisse de droite et des Verts de gauche ont voté contre la contre-proposition parrainée par le gouvernement.

L’autre chambre parlementaire, le Sénat, doit encore se prononcer sur des propositions visant à améliorer l’égalité des sexes, notamment pour les femmes musulmanes.

La contre-proposition s’inscrit dans le cadre d’une initiative populaire de droite visant à introduire une interdiction de la burka. Les militants ont remis le nombre de signatures nécessaire en 2017 pour forcer un vote national. Ils estiment que la Suisse devrait faire davantage pour lutter contre «l’islamisation» et protéger la sécurité publique.

Le Parlement devrait conclure les discussions sur l’initiative l’année prochaine avant qu’une date ne soit fixée pour un vote national à un stade ultérieur.

Deux des 26 cantons suisses, le Tessin et Saint-Gall, ont introduit des interdictions de burka au niveau local; d’autres cantons ont rejeté des propositions similaires.

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