Le parquet a requis 10.000 euros d’amende, avec possibilité d’emprisonnement en cas de non-paiement, à l’encontre d’Eric Zemmour, jugé pour injure et provocation à la haine raciale après un discours tenu en septembre à Paris lors d’une « Convention de la droite ».
Pour rappel, c’est au cours de la grande convention des droites, organisée par Marion maréchal, le 28 septembre 2019 qu’Eric Zemmour s’en était violemment pris aux « immigrés colonisateurs » ainsi qu’a ce qu’il a appelé, « l’islamisation des rues ». Dans les faits, le chroniqueur et écrivain affirmait que l’Islam, était responsable de tous les maux de notre société.
Violente diatribe contre l’Islam
Le tribunal a visionné les 32 minutes du discours tenu le 28 septembre à Paris, en ouverture d’une réunion baptisée convention de la droite
et organisée par des proches de Marion Maréchal.
Six passages de cette violente diatribe contre l’islam et l’immigration sont poursuivis par le parquet : il y dépeignait notamment des immigrés colonisateurs
, décrivant le voile et la djellaba comme les uniformes d’une armée d’occupation
.
Décortiquant la rhétorique insidieuse
du polémiste, la procureure a estimé que les infractions étaient parfaitement caractérisées
, demandant au tribunal de condamner le polémiste à 100 jours-amende à 100 euros – qui s’ils ne sont pas payés se transforment en emprisonnement – et à une large publication de la décision à ses frais.
« Au-delà du sentiment de haine et de rejet, il y a un appel, une exhortation au rejet, à la discrimination des musulmans dans leur ensemble, parce que tous ne peuvent être que des adeptes du jihad, de la violence », a déclaré la magistrate.
La condamnation « doit amener les citoyens et pas seulement M. Zemmour, l’opinion, à prendre conscience que s’il avance toujours sur un fil, celui de la provocation (…) une sanction est prononcée lorsqu’il franchit les limites posées par la loi », a-t-elle ajouté.