Deux ans et demi après son interpellation à Aulnay-sous-Bois, Théo a été examiné par une docteure en gastro-entérologie et a rendu son verdict :

M. Luhaka aura besoin d’un suivi médical à vie

L’experte a ainsi évalué à « 20 % » son taux d’atteinte permanente à l’intégrité physique et psychique (AIPP). Le rapport a été remis à la juge d’instruction le 21 août.

Désormais, la question de la qualification de l’infraction reprochée aux quatre policiers se pose. La thèse du viol intentionnel n’a jamais été validé car selon les médecins le coup de matraque qui a grièvement blessé Théo Luhaka a heurté « la bordure de l’anus », sans le pénétrer.

Bien que les charges de nature sexuelle peuvent être abandonnées par les magistrats, il reste la qualification de « violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente ». Et cela change tout car les policiers risquent un procès aux assises et une peine encourue de 15 ans de prison.

On peut obtenir une amélioration des symptômes par le traitement médical […] mais cette prise en charge est nécessaire à vie, et le résultat peut varier dans le temps

Théo souffre aujourd’hui d’une « incontinence active » et présente un taux d’incapacité à 20 %.

M. Luhaka était un sportif professionnel. Il ne pourra plus pratiquer ce sport (NDLR : le football) de manière professionnelle

Pire encore, il souffre de problèmes psychologiques. Il n’a plus de vie sociale, il n’a aucun projet de formation, il est soumis à des insomnie et ne voit plus ses amis.

L’avocat de Théo, Me Antoine Vey a réagi :

Cette expertise confirme la qualification criminelle des agissements dont Théo a été victime. Elle établit un préjudice permanent qui n’est pas compatible avec la thèse d’une réponse proportionnée soutenue par les policiers.

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