Algérie - la France priée d’évacuer les déchets nucléaires encore présents dans le pays (1)

Le bureau français de l’ONG Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires (ICAN) demande au ministère de la Défense de donner la liste des territoires algériens potentiellement contaminés par la radioactivité à cause d’essais nucléaires réalisés par la France dans les années 60. Soixante ans plus tard, tous les déchets nucléaires n’ont pas été évacués, indique RFI.

Entre 1960 et 1966, la France a réalisé 17 essais nucléaires dans le Sahara algérien. Les principaux accidents, comme celui de Béryl à In Ecker, le 1er mai 1962, sont connus. 

Intitulée « Sous le sable, la radioactivité ! », l’étude veut identifier les zones d’enfouissement des déchets radioactifs issus des explosions nucléaires menées par l’armée française pendant et quelques années après la guerre d’Algérie (1954-1962).

« C’est du matériel qui a servi par exemple pour des expérimentations lorsque la France faisait des essais nucléaires atmosphériques, nous explique Jean-Marie Collin est co-porte parole de l’antenne française de la Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires, joint par Maud Charlet. Elle a testé si les chars ou les avions pouvaient résister au souffle d’une arme atomique. Vous avez aussi du personnel, qui utilisait du matériel dans le cadre de la préparation des essais nucléaires, qui ont pu être contaminés : ça va du simple tournevis aux tenues vestimentaires qui ont aussi été enterrées ou laissées sur place. »

En plus du matériel probablement encore présent, des matières radioactives ont elles aussi été laissées sur place, selon le second porte parole de l’ONG, Patrice Bouveret. « Il y a a eu des accidents pendant les essais, qui ont dégagé des matières radioactives qui elles aussi ont été laissées à l’air libre, et y sont toujours, encore aujourd’hui en 2020. » 

Le rapport met toutefois en lumière des avancées, notamment avec l’adoption du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN), le 7 juillet 2017. L’Algérie a participé aux négociations et a signé ce traité permettant l’assistance aux victimes et la remise en état de l’environnement. Le TIAN comporte également « des obligations pour s’assurer que les zones contaminées soient pleinement connues ».

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