Les effroyables événements ayant fait trembler la capitale ce vendredi soir ont permis d’établir un bilan humain de 128 morts et 250 blessés.
Les images bouleversantes que nous avons diffusées tout au long de la journée ont pu attester de cet abominable carnage, oscillant entre fiction et réalité.
Face à ce drame malheureusement bien réel, un élan de solidarité est né sur les réseaux sociaux, mais aussi sur les lieux.

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Toutefois, le caractère tragique des événements, dont les circonstances nous sont encore inconnues, suscite la propagation d’informations non vérifiées et totalement erronées.
Afin d’éviter de tomber dans le piège malsain des auteurs de rumeurs en tous genres, le gouvernement a fortement mis en garde cette pratique et édité un guide de bonne conduite : les #MSGU, ou pratique des Médias sociaux en gestion d’urgence.

Voici, entres autres, certaines des informations qui se sont propagées à grande vitesse, mais qui se sont révélées particulièrement fausses:

1. Non, quatre policiers n’ont pas été tués

Les chaînes d’information et quelques sites ont diffusé durant la nuit une information erronée évoquant quatre policiers tués en neutralisant les assaillants au Bataclan, qui s’est répandue comme une traînée de poudre. Elle n’a pourtant pas été confirmée par les autorités. Un policier serait blessé, mais aucun n’aurait perdu la vie.

En revanche, un policier en civil, qui n’était pas en service, a été tué rue de Charonne. Un commissaire a également été blessé au Bataclan. Il assistait au concert des Eagles of Death Metal.

2. Non, il n’y a pas eu de fusillades aux Halles, à Belleville ou à République

D’autres médias ont pu donner des informations non avérées, comme dans ce tweet, très relayé.

En réalité, nous n’avons aucune confirmation sur des fusillades ou des victimes aux Halles, à Belleville, au Trocadéro ou à République. Les fusillades ont eu lieu au Bataclan, à la terrasse de deux restaurants proches de la place de la République, rue de Charonne et à la terrasse d’un autre café, proche de la place de la Nation.

3. Non, il n’y a pas eu de rassemblement de soutien en Allemagne

Comme le note cet internaute sur Twitter, ce cliché, qui a beaucoup circulé, ne montre pas un rassemblement de soutien en Allemagne, suite aux fusillades en France, mais correspond à une manifestation du mouvement anti-immigration allemand Pegida.

4. Non, cette photo ne montre pas le Bataclan avant la tuerie

Autre cliché souvent aperçu, celui-ci, mentionné comme étant une photo du Bataclan avant les tueries.

Or il n’en est rien. D’après le groupe lui-même, il s’agit de l’Olympia à Dublin, une photo publiée jeudi 12 novembre.

5. Non, Donald Trump n’a pas insulté la France (pas hier soir en tout cas)

Un tweet du candidat républicain aux élections américaines a été retweeté massivement dans la nuit de vendredi. Même l’ambassadeur de France lui a répondu (vertement) :

[« Le manque total de dignité dans ce message est répugnant. Vautour. »]

En fait, ce tweet date du 7 janvier, au moment des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher.

Après s’être exprimé sur l’opportunité de bombarder l’Etat islamique, Donald Trump a fait part de ses condoléances au peuple français :

6. Non, il n’y a pas eu d’intervention du RAID à Strasbourg

Autre information rendue virale par des comptes « influents », comme le « Masculiste », un soi-disant assaut des forces d’intervention de la police à Strasbourg.

En outre, aucune intervention du RAID ou du GIGN n’a été signalée à Strasbourg à la date du 31 octobre ou hier. Bref, l’information n’a rien de vrai, et ressemble surtout à un moyen pour ce compte de faire un peu de « buzz » en marge d’une tragédie nationale.

7. Non, l’Empire State Building n’était pas bleu-blanc-rouge et la tour Eiffel ne s’est pas éteinte exceptionnellement

Certes, des hommages ont eu lieu à l’étranger depuis vendredi, mais non, l’Empire State Building ne s’est pas éclairé aux couleurs du drapeau français, comme en témoigne le correspondant de BFM aux Etats-Unis :

En réalité, c’est la Freedom Tower, la tour construite à l’emplacement du World Trade Center, qui a illuminé son antenne aux couleurs de la France.

Mais ces clichés, qui ont beaucoup circulé, datent en réalité d’autres périodes.

Même chose avec la tour Eiffel, supposément « éteinte pour les victimes ». En réalité, l’édifice, illuminé tous les soirs et qui scintille normalement une fois par heure, s’éteint chaque nuit à partir d’une heure du matin. Il ne s’agissait donc pas d’un hommage, mais de son fonctionnement normal.

Quelques conseils pour ne pas se faire avoir par des rumeurs

– Partez du principe qu’une information donnée sur le web par un inconnu est par défaut plus fausse que vraie.
– Fiez-vous plutôt aux médias reconnus, aux journalistes identifiés et connus. Et ne considérez pas non plus que cela suffit à rendre leurs informations vraies. Dans des situations de crise comme celle-ci, l’information circule très vite, et peut souvent s’avérer par la suite erronée. Il vaut mieux attendre que plusieurs médias donnent un même fait pour le considérer comme établi.
– Une photo n’est jamais une preuve en soi, particulièrement quand elle émane d’un compte inconnu. Elle peut être ancienne, montrer autre chose que ce qui est dit, ou être manipulée.
– Un principe de base est de recouper : si plusieurs médias fiables donnent la même information, elle a de bonnes chances d’être avérée
– Méfiez-vous aussi des informations anxiogènes (type « ne prenez pas le métro, un ami a dit un autre ami que la police s’attendait à d’autres attentats », un message qui tourne apparemment samedi matin) que vous pouvez recevoir via SMS, messages de proches, etc, et qui s’avèrent fréquemment être des rumeurs relayées de proche en proche, sans réelle source.

source: Le Monde

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