Un incendie a légèrement endommagé dans la nuit de mardi une mosquée d’un village palestinien de Jab’a, qui se trouve à l’ouest de Bethléem, en Cisjordanie occupée, sur laquelle une étoile de David et des slogans en hébreu ont été tagués, selon des témoins.

Ces témoins palestiniens ont imputé l’incendie à des colons zionistes-extrémistes. L’une des inscriptions en hébreu retrouvées sur un des murs extérieurs proclamait « vengeance », a constaté un photographe de l’AFP.

Les Affaires étrangères palestiniennes ont dénoncé « une déclaration officielle de guerre religieuse », notant que cet incendie avait eu lieu le jour même du 21ème anniversaire du massacre du Caveau des Patriarches, au cours duquel un colon juif avait abattu 29 Palestiniens en prière à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée.

Cette nouvelle attaque est le signe de la montée de l’extrémisme violent dans la société israélienne , poursuit le ministère dans un communiqué.

La police et l’armée israélienne ont dépêché des hommes sur place pour mener une enquête à la suite d’une plainte de Palestiniens pour un incendie criminel dans une mosquée, a indiqué une porte-parole de la police israélienne, sans se prononcer sur les faits et leur origine.

Des Palestiniens ont constaté vers 4H00 (2H00 GMT) qu’un incendie s’était déclaré dans la mosquée al-Houda du village d’Al-Jabaa, ont dit les témoins. Le village est situé près du bloc de colonies israéliennes de Goush Etzion.
Ils ont alerté les autres habitants qui ont réussi à éteindre le feu qui a provoqué quelques dégâts dans le bâtiment, ont ajouté les témoins.

Depuis des années, des colons zionistes-extrémistes ainsi que des activistes d’extrême droite se livrent sous le label « le prix à payer » à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes “israéliens”, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même sotre des soldats de l’armée d’occupation.

Il y a quelque semaine déjà un colon de Cisjordanie a été condamné à trois ans de prison après avoir été reconnu coupable d’un incendie criminel à caractère raciste dans un village de Cisjordanie en 2013.

Le tribunal de district a statué sur l’incident et des graffitis injurieuses et de menaces comme crime de haine, et a condamné Binyamin Richter à 12 mois de probation et lui a ordonné de payer 15 000 Shekels (3355 €) à titre de compensation aux propriétaires de la propriété qui a été endommagé dans l’attaque.

Le mois dernier, plus d’une dizaine de membres du groupe extrémiste Lehava ont été arrêtés en relation avec un incendie criminel, avec également le graffiti « le prix à payer » sur une école arabe-hébreu bilingue en Novembre 2014.

Alors que les attaques contre des sites religieux et des propriétés appartement a des palestiniens, même s’ils sont fermement condamnées par des politiciens “israéliens” et des chefs religieux, les responsables de la sécurité et de la justice ont souvent du mal à traduire devant les tribunaux les auteurs de ses crimes.

Aujourd’hui jeudi un incendie volontaire a endommagé un séminaire orthodoxe situé près de la vieille ville de Jérusalem. Le crime n’a pas fait de blessé, selon l’annonce de la police.
Tout comme sur la mosquée, des inscriptions rédigées en hébreu hostiles aux chrétiens ont été retrouvées sur le mur du séminaire, accréditant la thèse d’un acte haineux.

Dans un communiqué, le haut responsable palestinien, Saëb Erekat a déclaré que l’incendie du séminaire orthodoxe comme celui la veille de la mosquée, porte la marque du terrorisme israélien protégé par un gouvernement qui revendique la souveraineté exclusive sur cette terre. L’inscription sur le mur du séminaire promet la restauration de et comporte des insultes à l’égard de Jésus (Paix sur lui) et de Marie.

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