« Je lui ai mis une grosse balayette ». Dans ces deux foyers, on maltraite des mineurs et on s’en vante. Des sourcils épilés, un sexe dessiné sur le torse, des moqueries en tout genre… et des combats de jeunes organisés. Voici quelques-uns des sévices subis par des mineurs placés par la justice dans deux centres éducatifs renforcés en Alsace livre L’Obs avec rue 89 dans une enquête exclusive.

 

Des conversations ont été échangées entre éducateurs des foyers dans un groupe WhatsApp, dans lesquelles les ils se vantent d’avoir maltraité les jeunes.

 

Un éducateur : « Alors moi, ni une ni deux, je me suis approché de lui subrepticement et je lui ai mis une grosse balayette. » peut-on entendre dans un extrait audio.

Il y a trente ans, on les aurait envoyés en « maison de redressement » ou en « maison de correction ». Mais les temps ont changé. Le projet du CER Kreuzweg, lit-on sur le site, vise à leur donner « les moyens de se rencontrer pour retrouver du sens à leur vie, apprendre à se valoriser en dehors des comportements répréhensibles, intégrer des comportements sociaux acceptables […]», rapporte l’enquête.

Mais la réalité est tout autre…

Après les révélations de « l’Obs » sur des cas de maltraitances de jeunes personnes dans deux centres éducatifs renforcés, deux députées ont réclamé vendredi 6 mars des mesures immédiates « pour la protection de ces mineurs, pour le respect de leurs droits et de leur intégrité ».

« Les sévices et maltraitances mentionnés dans cet article s’apparentent à de la torture et de la barbarie, s’indignent les députés. Ces pratiques sont inhumaines et intolérables. »

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