Quelle meilleure façon de cultiver la notion de différence dès le plus jeune âge ?
De convaincre les chères petites têtes blondes qu’elles représentent une race à part afin qu’elles en soient conscientes le plus tôt possible ?
Et la meilleure des façons c’est encore de leur inculquer ces «valeurs» de manière ludique en leur offrant des jouets qui pourront le leur rappeler tout au long de leur joyeuse enfance.
C’est probablement ce que se sont dit le producteur Lansay concepteur du jouet, puis la PME normande Slash Toys qui a repris la licence, en commercialisant le «BabyBorn». Une jolie poupée aux fonctions multiples, elle boit, s’assoit, mange et fait ses besoins, un vrai bébé comme la marque française s’en vante dans une publicité publiée sur son site.
Mais le plus impressionnant reste à venir, car la poupée est déclinée en trois modèles : fille, garçon et… ethnique.
Une sorte de troisième genre qui signifierait que la poupée «ethnique» à la peau basanée ne serait ni une fille ni un garçon, un genre apparemment réservé à la race «blanche».
Cela n’a toutefois pas empêché la chaîne de magasins Carrefour de proposer la poupée dans son catalogue «la magie des jouets» à l’approche des fêtes de fin d’année.
« Deviens une véritable maman en prenant soin de ton “BabyBorn” », un message destinée à toutes les gentilles petites filles qui pourront choisir leur poupée de rêve blanche fille ou garçon ou «ethnique», noire.
Le prospectus vantant les mérites de la poupée n’est pas passé inaperçu et a très vite crée l’indignation sur Twitter où nombre d’internautes s’est interrogé sur ce nouveau genre «ethnique» et ce qu’il pouvait représenter aux yeux du distributeur ?
Comme c’est souvent le cas désormais, l’indignation des internautes a très vite été relayée par certains médias qui ont contacté Carrefour.
L’enseigne dit regretter une « erreur de libellé » dont elle rejette la faute sur ses fournisseurs mais tient cependant « à présenter ses excuses » et assure avoir « fait le nécessaire pour corriger le catalogue en ligne ».
Effectivement dès le lendemain, le 16 octobre la page dédiée à la poupée «ethnique» avait disparu.
Force est de constater que les jouets à connotation raciste ont le vent en poupe. La poupée noire vendue avec une banane et un singe, le camion de guerre avec Ben Laden prisonnier, la parfaite panoplie du terroriste avec barbe et habit arabe etc…