Mercredi dernier sortait au cinéma le très attendu « 12 years a slave », nominé neuf fois aux Oscars. Ce film retrace l’histoire vraie de Solomon Northup qui est passé de de violoniste noir libre à l’esclavage au 19e siècle.

Toute la presse française a salué cette sortie et notamment 20 Minutes qui a eu la mauvaise idée de titrée en une : « Un film coup de fouet ». Le web s’est immédiatement enflammé à travers les réseaux sociaux.

Cette Une a également été qualifiée de « irrespectueuse et choquante » par le Réseau européen contre le racisme qui « condamne l’absence de mesure de la gravité de la souffrance des esclaves noirs et le choix d’un jeu de mots totalement inapproprié » même si « l’intention de cette couverture était bonne, en mettant en avant un film important pour la sensibilisation à l’esclavage ».

Le directeur de rédaction du quotidien a apporté un semblant d’explication sur Facebook pour répondre aux lecteurs indignés par les mots choisis : « l’expression choisie vise à manifester le choc ressenti au visionnage de ce film, qui offre une perspective historique salutaire et une vision réaliste de l’esclavage, sans édulcoration aucune, dans toute sa brutalité et son horreur qui marque les esprits et les corps ».

On ne doute pas des intentions de 20 Minutes mais les internautes se demandent si le journal aurait osé utiliser les termes « Un film qui gaze » pour parler de la sortie d’un film sur la Shoah ? On connait déjà tous la réponse et l’affaire Dieudonné est un exemple de ce qu’on est en droit de faire ou non en France.

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