L’excès de zèle d’un vigile des Galeries Lafayette de Toulouse a frisé le pathétique ce lundi 6 février. L’homme voit arriver une fille accompagnée de sa mère, celle-ci porte un bonnet qui lui sert à cacher la perte de ses cheveux lié à son traitement, le vigile ne veut rien savoir et exige qu’elle le retire.

Mais la mère de famille atteinte d’un cancer insiste, elle souhaite le garder et éviter ainsi les regards curieux devant son crâne nu. Conformément au plan “Vigipirate” l’agent de sécurité peut forcer les clients à retirer un couvre-chef qui pourrait simuler une partie de leur visage, ce qui n’est pas le cas de cette dame puisque l’objet du délit est un simple bonnet.
Elle se découvre néanmoins la tête le temps de prouver ses dires, mais le vigile persiste et lui refuse catégoriquement l’accès au magasin si elle ne retire pas son bonnet, la mère et la fille sont contraintes de rebrousser chemin.

La pilule a du mal à passer pour la fille qui s’empresse de partager leur mésaventure sur sa page Facebook:
« Maman, tu voulais juste faire plaisir, en t’achetant une broche pour mettre à ton bonnet pour avoir l’air plus joyeuse, mais au lieu de ça tu es partie de cette enseigne effondrée, humiliée. Le petit chien de garde de la galerie Lafayette n’a pas souhaité que tu rentres car tu avais un couvre-chef. Tu as montré ta bonne foi en le retirant. Il a bien vu que tu n’avais plus de cheveux. Tu l’as remis et là, tu n’as pas pu rentrer (…). Tu t’es effondrée. J’ai honte, honte pour eux ! »

L’histoire a bien sûr indigné au plus haut point les internautes et a suscité un élan de solidarité en faveur de la mère, comment pourrait-il en être autrement ? La publication a été partagée plus de 18.000 fois sur les réseaux sociaux, obligeant le directeur des Galeries Lafayette de Toulouse à présenter des excuses au nom du magasin. Il a notamment condamné « des agissements choquants qui ne reflètent en rien les valeurs » de l’enseigne.
Face à la colère des internautes, le magasin a pris le temps de leur répondre individuellement, prenant soin de dénoncer « l’excès de zèle » de l’agent tout en promettant de faire la lumière sur cette histoire.

La direction n’a pas souhaité licencier le vigile mais a précisé que « l’important est de redonner des consignes claires et que cela ne se renouvelle pas. Chacun peut faire des erreurs ».
Les deux clientes ont été invitées à rencontrer la direction, un geste de “reconnaissance” qui réjouit la mère désireuse d’oublier au plus vite cette humiliation.

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