Un tribunal israélien a ordonné au fils du Premier ministre Benjamin Netanyahu de supprimer un tweet dans lequel il nommait des leaders de la contestation anti-gouvernementaux. Le tweet de Yair Netanyahu constituait une « incitation au harcèlement », a-t-il déclaré.

Le fils de 29 ans du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit supprimer un tweet dans lequel il a non seulement donné des détails personnels sur les dirigeants des manifestations antigouvernementales en cours, mais a également appelé au piquetage de leurs maisons, a décidé dimanche un tribunal israélien.

Dans son tweet de jeudi, Yair Netanyahu a écrit: «J’invite tout le monde à venir manifester, jour et nuit (la Cour suprême dit que c’est autorisé), au domicile de ces personnes qui organisent pour nous toute l’anarchie dans le pays ces dernières années. »

La juge Dorit Feinstein a déclaré que le libellé du tweet, combiné à la publication par Netanyahu d’un document judiciaire avec les noms, adresses et numéros de téléphone de cinq militants, constituait une « incitation au harcèlement ».

Selon le Times of Israel, elle a déclaré que Netanyahu avait montré une indifférence face à la possibilité que certains de ses plus de 88 000 adeptes des réseaux sociaux aient pu répondre à son tweet en harcelant les dirigeants de la manifestation, bien que cela suscite des «commentaires inquiétants».

Manque de repentir

Le document du tribunal publié par Netanyahu concernait une plainte déposée par les cinq militants devant un tribunal de Jérusalem selon laquelle ses abonnés Twitter leur avaient fait des appels téléphoniques menaçants et étaient même entrés dans l’un de leurs domiciles.

Yair Netanyahu, qui critique souvent les opposants à son père comme étant des «anarchistes» de gauche sur Twitter, est resté provocateur après la décision du tribunal de dimanche.

« Souvenez-vous de ce que je dis, qu’un jour viendra où le ‘tribunal’ jugera que voter pour le Likud ‘de droite’ est illégal et que tous les droitiers doivent être placés dans des camps de rééducation», a-t-il écrit sur le réseau social, se référant au parti dont son père est le chef.

L’aîné Netanyahu subit une pression croissante alors qu’il fait face à des critiques non seulement de la gestion par le gouvernement de la pandémie de coronavirus, mais aussi de son maintien au pouvoir lors de son procès pour des allégations de corruption.

Des milliers de personnes sont descendues dans la rue à travers le pays ces dernières semaines pour exiger sa démission.

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