La chasse aux musulmans est depuis longtemps ouverte sur le territoire français et les stéréotypes les plus criards n’échappent pas cette haine physique.
L’un des corps spécialisé de la police nationale est visé par un étrange recensement.

En effet, une note de la direction zonale de l’est de la France, datée du 1er mars, enjoint les officiers CRS à recenser leurs effectifs barbus ou porteurs d’un bouc.
Voici le texte accompagné du tableau excel à renseigner:
« À compter de ce jour est mis en place un tableau mensuel recensant le nombre de fonctionnaires porteurs de barbe ou de bouc. (Ce tableau sera à envoyer à chaque fin de mois au plus tard le dernier jour ouvré).
Dans ce tableau, on vous demande dans un 1er temps de renseigner pour votre unité le nombre de fonctionnaires par corps en faisant le distinguo entre les hommes et les femmes. Vous prendrez en compte le nombre exact de fonctionnaires en tenant compte des fonctionnaires mis à disposition d’autres services ou détachés ou autres cas…
Dans la colonne « Nbre de porteurs de barbe », vous y mentionnerez tous les fonctionnaires de votre unité porteurs soit de la barbe ou du bouc. Dans la colonne « Nbre dérogations », vous y ferez apparaître le nombre de fonctionnaires ayant présenté un certificat médical (administratif ou non) lui autorisant un port de barbe. Aucune autre considération n’est à prendre en compte dans ce recensement qui reste très succinct. Ne pas renseigner la colonne  » % effectif total ». Ce tableau est à retourner même voie pour le JEUDI 9 MARS 2017 12H00.
»

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La hiérarchie souhaite sans doute faire la guerre à la pilosité anarchique.
Cependant, il est difficile de comprendre que l’on fasse un cheval de bataille des cas de barbes, alors qu’il y a d’autres priorités sur le territoire français.
On peut se demander également qu’elle sera la finalité de ce recensement. De plus, la place accordée à la comptabilisation des femmes dans le corps de métiers donne à réfléchir sur le niveau de misogynie flottant autour de cette inexplicable requête.

Pourtant, depuis le 17 juin 2015, une modification du règlement général de la police nationale autorise les policiers à porter la barbe et à avoir des tatouages. Deux choses qui étaient, depuis 1974, proscrites.
La direction zonale des compagnies républicaines de sécurité voudrait-elle démotiver les musulmans d’intégrer ou de rester dans ce corps de métier ?
L’interrogation reste entière mais il y a déjà eu un précèdent, puisque le Conseil régional Rhône Alpes avait demandé de ficher les gens qui s’absentaient le Vendredi et qui demandaient des repas ou dérogations alimentaires.

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