La préfecture de police de Paris demande la radiation de trois fonctionnaires musulmans

Quatre mois après l’attaque sanglante qui a provoqué la mort de quatre personnes, ainsi que l’assaillant présumé, et blessé plusieurs autres à la Préfecture de police de Paris, cette dernière envisage de radier plusieurs de ses agents, selon 20 Minutes.

Depuis cet événement, les services de police étudient « 106 cas » de policiers suspectés de radicalisation.

« On a des signalements, on les étudie avec une grille d’évaluation précise et ce sont des femmes et des hommes spécialisés dans la lutte contre la radicalisation qui se prononcent et qui nous disent les recommandations qu’il faut faire », a précisé le ministre de l’Intérieur. « Le risque existe surtout maintenant qu’on a un risque terroriste endogène qui part de femmes et hommes non soupçonnés, non identifiés », a prévenu Christophe Castaner.

Une première…

Pour la première fois, la préfecture de police de Paris a transmis trois dossiers à la direction générale de la police nationale (DGPN) qui a décidé de saisir la commission paritaire chargée de statuer sur les cas de fonctionnaires qui représentent une menace pour la sécurité publique.

Parmi ces trois cas, un dossier aurait déjà été transmis, celui d’un homme dont la pratique de l’Islam est jugée trop « rigoriste » et qui aurait des « répercussions sur son travail ». Pour les deux autres, les dossiers sont en phase de finalisation. Le comportement trop « rigoriste », une nouvelle fois, du premier lui est reproché ; il aurait aussi un « comportement prosélyte » auprès de ses collègues. La situation du troisième serait, elle, « moins aiguë », avance une source policière à 20 Minutes.

Cette instance, créée en 2017 et rattachée à Matignon, est constituée de fonctionnaires et de représentants syndicaux. Ensemble, ils peuvent décider de la radiation d’un fonctionnaire s’ils estiment que son « comportement est incompatible avec l’exercice de toute autre fonction eu égard à la menace grave qu’il fait peser sur la sécurité publique », selon l’article 114-1 du code de la sécurité intérieure.

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