Pourquoi le prix des pâtes risque-t-il de flamber dans les prochains mois ? Cela est dû, tout d’abord, à une très mauvaise récolte de blé au niveau mondial qui se répercute sur son prix.

Celui-ci n’a en effet cessé d’augmenter ces derniers temps et risque certainement d’être répercutée sur le prix des pâtes alimentaires dans les magasins en France et ailleurs.

Fin octobre déjà, le Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France (SIFPAF) et le Comité français de la semoulerie industrielle (CFSI) se sont dit préoccupés par l’envolée des cours mondiaux du blé dur, matière première exclusive de 90% des pâtes consommées en France.

Cette augmentation de plus de 25% depuis le mois de juin se poursuit.

La première raison en est, une très mauvaise récolte en quantité et en qualité au Canada (premier producteur et exportateur mondial) ainsi qu’en Italie. Il faut ajouter à cela, un déséquilibre mondial entre une offre très faible et une demande qui ne cesse de croître. Résultat, il manquera 2,6 millions de tonnes de blé dur cette année.

La France s’approvisionne majoritairement à l’extérieur pour ses 8,4 kg de pâtes consommés en moyenne par habitant. Elle va donc devoir compter sur sa propre production de blé dur. Celle-ci comme celle d’Espagne est de très bonne qualité par rapport à d’autres pays. Alors, elle risque très certainement d’être convoitée par la demande internationale.

Pour Christine Petit, secrétaire générale du SIFPAF :

Nous sommes dans un contexte de hausse significative préoccupante pour l’industrie de la pâte alimentaire déjà fortement fragilisée en France. […] D’autant plus qu’il n’existe pas sur le marché européen de mécanisme de couverture, ni de marché à terme, ni de capacités de stockage significatives.
C’est bien l’esprit de la loi EGAlim que la réalité de l’évolution du prix de la matière première soit répercutée tout au long de la filière, et ce jusqu’au consommateur final, surtout dans une filière où le prix de revient d’une pâte alimentaire de qualité supérieure est constituée à 75% du prix du blé dur.

Les négociations entre industriels et distributeurs s’annoncent tellement difficiles, que le risque de pénurie n’est pas à exclure:

En résumé, pour éviter de trouver des rayons vides, les distributeurs français devront être prêts à payer le prix fort.

Alors pénurie, pas pénurie, «wait and see».

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