Le géant français des matériaux de construction Lafarge aurait eu des relations économiques entre sa filiale syrienne et l’État Islamique. Les magistrats s’interrogent aujourd’hui sur un nouveau volet de cette relation. Des flux financiers ont été établis dans la procédure entre le cimentier et l’État islamique. Les faits remontent à 2014 mais de nouveaux messages interrogent. Pour cause, des échanges de mails ont été retrouvés entre les deux parties concernant la vente de ciment au groupe terroriste.

Frédéric Jolibois, responsable de la filiale, a été interrogé par la juge d’instruction, Charlotte Bilger, lors d’une troisième audition le 11 avril dernier. Celui-ci a répondu en niant une conclusion d’achat :

«Il résulte de ce mail que ce sont des discussions qui portent très clairement sur une perspective d’achat»,«Ce mail ne fait référence à aucune volonté d’achat ou même de commerce avec ISIS. C’est de l’information. On est une société complètement à l’arrêt, qu’est-ce qu’on peut faire à part recueillir de l’information ?» estime l’ancien dirigeant.

Rappelons qu’en 2014, le groupe terroriste est un véritable acteur économique de la région, et contrôle même jusqu’à six cimenteries en Irak et en Syrie. Le dossier Lafrage est toujours en cours et attend la mise en lumière de la relation entre ces deux acteurs.

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