Les dégâts causés au quartier de Darayya par les soldats du régime baasiste déchu sont visibles à l'ouest de Damas, la capitale syrienne, le 12 janvier 2025.

La Norvège a annoncé ce lundi qu’elle consacrera 55 millions de couronnes norvégiennes (environ 5,4 millions de dollars) à l’appui des efforts humanitaires et de reconstruction en Syrie, sur les trois prochaines années.

Pourquoi cette aide ? Une Syrie encore profondément fragilisée

  • Un an après le renversement du régime de Bashar al-Assad, la situation reste catastrophique : plus de la moitié de la population dépend encore de l’aide humanitaire, et beaucoup n’ont pas d’accès fiable à l’électricité ou à l’eau potable.

  • Le plan de la Norvège vise à soutenir non seulement l’aide d’urgence, mais aussi la reconstruction des secteurs essentiels, santé, électricité, infrastructures de base pour restaurer des services de base dans les zones ravagées.

Une aide structurée et locale : le fonds d’assistance norvégien

Le financement sera canalisé via le Fonds d’aide pour la Syrie (Aid Fund for Syria AFS), mis en place par Oslo. L’objectif : renforcer le rôle des organisations locales syriennes pour la réponse humanitaire et la reconstruction.

Selon le ministère norvégien du Développement international, ce modèle “pilot” mise sur l’expertise locale jugée “la mieux placée pour connaître les besoins”.

Ce que couvre l’aide : secours, santé, infrastructures

  • Assistance d’urgence : nourriture, eau, abris, soutien aux populations déplacées.

  • Soutien à la santé : renforcement des services médicaux, reconstruction des hôpitaux et cliniques, appui aux soins de base pour les civils.

  • Rétablissement des services essentiels : électricité, approvisionnement en eau, infrastructures de base détruites par des années de conflit.

Un engagement stratégique : appui sur le long terme

Le soutien norvégien s’inscrit dans une stratégie à long terme, aider à stabiliser le pays, permettre la reconstruction, mais aussi renforcer les capacités locales pour que l’aide soit plus durable.

D’après le gouvernement norvégien, “les acteurs humanitaires locaux savent le mieux ce dont leurs communautés ont besoin” un principe qui guide la distribution des fonds du AFS.

Contexte plus large : un pays en crise persistante

Bien que le régime ait été renversé, la Syrie fait toujours face à des défis gigantesques : infrastructures détruites, population largement appauvrie, millions de déplacés internes ou réfugiés, accès limité aux services de base.

D’après l’ONU et diverses organisations humanitaires, des millions de Syriens restent dans le besoin l’aide internationale, comme celle de la Norvège, demeure cruciale pour éviter une aggravation de la crise humanitaire.

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