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Le sultan d’Oman, Qaboos bin Said al-Said, est décédé vendredi soir des suites d’une longue maladie, a annoncé samedi la télévision publique d’Oman, il avait 79 ans et dirigeait l’État arabe du Golfe d’Oman depuis 1970.

La transformation d’Oman

Le sultan a supervisé la transformation d’Oman, d’un sous-développement extrême et d’une parodie de conflits civils, il en a fait un pays politiquement et financièrement stable pendant son règne d’un demi-siècle.

Il a réussi à créer un modèle de modernisation de la monarchie, qui a éloigné Oman des extrêmes du consumérisme du Dubaï voisin et en même temps, de celles du conservatisme religieux saoudien.

Surveillance et répression

Sous Qaboos, les partis politiques ont été interdits et plusieurs lois ont créé un système de surveillance et de répression global du sultanat. Le résultat fut qu’aucune opposition organisée n’a pu émerger. Ceux qui s’expriment risque d’être arrêtés ou de subir la pression de l’État omniprésent, même les membres de la famille royale doivent rester fidèles à leur Prince et éviter toutes critiques publiques.

Pourtant, aucun doute n’est possible sur l’affection réelle que les Omanais ressentent pour le Sultan, il est considéré comme un leader visionnaire qui a assuré le bien-être des Omanais et des expatriés en guidant la nation à travers sa modernisation.

Richesse et modernisation

Le sultan Qaboos a mis fin aux conflits internes d’Oman et a utilisé les richesses pétrolières pour moderniser et ouvrir le pays vers le monde.

Ce guide respecté dirigeait l’État arabe du Golfe depuis qu’il avait pris le contrôle du pays par un coup d’État sans effusion de sang contre son père en 1970 avec l’aide des Britanniques.

La mort du sultan d’Oman, une succession compliquée

Le dirigeant d’Oman n’a pas eu d’enfants et n’a pas nommé publiquement de successeur. Selon un statut législatif de 1996, la famille dirigeante du pays doit choisir un successeur dans les trois jours.

La concentration du pouvoir politique et des richesses entre les mains du sultan, conjuguée à l’absence d’une pérennité claire concernant la succession, avait fait craindre une crise de leadership après sa mort. Les deux successeurs les plus cités sont le cousin de Qaboos, Sayyid Asaad bin Tariq al Said, et le fils de ce dernier, Taimur.

Une période de deuil de trois jours a été instaurée et les drapeaux seront mis en berne pendant 40 jours.

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