Des équipes de défense civile transportent le corps d’un Palestinien retrouvé sous les décombres dans le quartier d’ez-Zeytun, après une frappe israélienne au centre de Gaza-Sud le 29 octobre 2025

Présenté comme une avancée historique, le Plan Gaza devait marquer la fin de deux années de guerre et de souffrance. Pourtant, à peine annoncé, il s’est effondré sous le poids des violations de cessez-le-feu et des promesses non tenues. Israël a repris ses frappes ciblées, tandis que le Hamas a répondu par des tirs sporadiques. Chacun a justifié ses actes au nom de la défense. Mais sur le terrain, les civils ont encore payé le prix fort. Le plan, vanté comme humanitaire, s’est finalement montré comme une opération d’image plus que d’un véritable accord de paix.

Un plan salué mais déjà condamné

Les États-Unis et l’Union européenne ont célébré ce plan comme un signe d’espoir. Ils ont promis des couloirs humanitaires, de l’aide et la reconstruction des hôpitaux détruits. Cependant, le plan ne proposait aucun changement structurel. Israël a gardé le contrôle des frontières et conditionné la reconstruction à la bonne conduite du Hamas. De son côté, le mouvement islamiste a vu dans cette trêve l’occasion de se restructurer et de regagner du poids politique. Ainsi, chacun a joué son rôle : Israël comme garant de la sécurité, le Hamas comme symbole de résistance, et les médiateurs comme juges impuissants.

Mais le cœur du problème reste intact. Le plan ne répond pas à la question essentielle : la souveraineté palestinienne. Il gèle le conflit sans le résoudre. Les attaques reviennent, les ripostes s’enchaînent, et les civils se retrouvent pris au piège d’une guerre sans fin. Le Plan Gaza  s’inscrit dans une longue série d’initiatives qui cherchent à gérer le conflit plutôt qu’à le résoudre. Une trêve sans projet politique ne mène nulle part. Sans un engagement clair pour un État palestinien souverain, aucune stabilité n’est possible.

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