« Ca fait mal au coeur de voir l’Algérie dans cet état » Rachid Nekkaz en pleurs après sa libération - VIDEO

L’homme d’affaires et activiste Rachid Nekkaz a été libéré vendredi 19 février dans la soirée, après plus de 440 jours de détention provisoire. Ce samedi, dans un entretien à Berbère Télévision, il a raconté, très ému, la promesse qu’il a faite à son père avant sa mort.

Rachid Nekkaz à l’hôpital de Chlef pour refaire les analyses, consulter un urologue pour éventuellement subir une opération chirurgicale. « J’ai perdu 14 kg à cause de la maladie de la prostate. Je ne dors plus la nuit, je vais 12 fois par jour aux toilettes, je me lève 4 fois la nuit parce que je n’arrive plus à contrôler ma vessie. C’est vrai j’ai le sourire, mais », a raconté Rachid Nekkaz, envahie par l’émotion.

« Si je pleure, excusez-moi », s’est-il repris. « Mon père est décédé de la prostate le 27 juin 2011. Il a souffert pendant sept ans. »

Grâce présidentielle

Plus de 30 détenus d’opinion en Algérie, dont le journaliste Khaled Drareni et le militant politique Rachid Nekkaz, ont été libérés vendredi à la faveur d’une grâce présidentielle accordée à trois jours du deuxième anniversaire du soulèvement populaire du Hirak.

Au total, 33 personnes ont été libérées jusqu’ici. Les procédures sont en cours pour le reste, a indiqué un communiqué du ministère de la Justice, sans préciser leurs noms.

L’opposant Rachid Nekkaz a été remis en liberté dans le cadre des dispositions adoptées par la grâce présidentielle d’Abdelmadjid Tebboune. Adoptée jeudi soir, cette grâce présidentielle a commencé à entrer en vigueur dés ce vendredi matin où plusieurs détenus politiques et d’opinion ont quitté leurs cellules de prison dans plusieurs wilayas à travers le pays. 

Lotfi Derradji, le bras-droit de Rachid Nekkaz et son fidèle compagnon au sein du Mouvement pour la jeunesse et le changement (MJC), a confirmé également la libération de l’homme d’affaires devenu opposant politique.

Des photos et des vidéos relayées sur les réseaux sociaux ont montré des détenus retrouvant leurs proches dans plusieurs régions, dont celle de Koléa, à l’ouest d’Alger, où familles et journalistes ont attendu toute la journée la libération des prisonniers.

Rachid Nekkaz, incarcéré à la prison d’El Bayadh (sud-ouest), avait commencé une grève de la faim dans la journée pour protester contre sa détention prolongée, sans jugement, malgré la détérioration de son état de santé, selon son entourage.

Nous souhaitons que la grâce [présidentielle] soit un premier pas vers une véritable transition politique où le peuple sera souverain, a déclaré l’avocat Badi devant la prison de Koléa.

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