Pendant que le monde a les yeux rivés sur les 16 victimes décimées par de lâches terroristes en Espagne, les Rohingyas meurent par centaine et personne pour les consoler de leur malheur.

Le bilan de ces trois derniers jours fait état de 200 Rohingyas tués par l’armée birmane et les milices bouddhistes, plusieurs centaines de blessés, des femmes violées, 25 villages totalement rasés et plus de 830 maisons détruites.
Des chiffres effrayants qu’aucun média n’a relayés. Un petit coup d’œil sur les titres de la presse national et nous comprenons que l’actualité est toujours à géométrie variable. A en croire la Une du 25 août du site Le Monde.fr, « Birmanie : au moins 89 morts dans une attaque menée par des rebelles musulmans rohingya », ce sont les musulmans qui seraient à l’origine des massacres perpétrés ces derniers jours. D’autres médias font état de la situation insistant sur les 12 victimes du côté des forces de l’ordre sans pour autant avancer de chiffre sur les civils musulmans tués lors des assauts birmans.

Bien que la situation soit arrivée à son paroxysme avec des milliers de réfugiés Rohingyas fuyant les massacres, le silence radio est de rigueur côté presse.
Et face au silence complice de la communauté internationale et aux molles protestations du Conseil des Nations Unies, le nettoyage ethnique se poursuit à une vitesse record.
Des milliers de civils musulmans ont fui vers la frontière avec le Bangladesh dans l’espoir d’échapper à l’horreur mais les autorités de ce pays ont refusé de les laisser entrer. Des femmes et des enfants, la grande majorité des réfugiés, se sont retrouvés piégés ne sachant où aller, une aubaine pour l’armée birmane qui s’est déployée sur les collines et leur a tiré dessus au mortier et à la mitrailleuse.
Un correspondant de l’AFP témoigne des atrocités auxquelles il a assisté, il dit avoir vu des civils courir se mettre à l’abri au moment où les soldats ouvraient le feu près du poste-frontière de Ghumdhum.

Manzurul Hassan, un responsable local des gardes-frontières bangladeshis déclare à son tour: « Ils ont tiré sur les civils, pour la plupart des femmes et des enfants, qui étaient cachés dans les collines près de la frontière ». « Ils ont tiré soudainement au mortier et à la mitrailleuse, visant les civils ».

Mais aux yeux du monde que vaut la vie de ces milliers de musulmans victimes du terrorisme d’Etat ?

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