La frénésie qui s’est emparée ces dernières années du Maroc a pour but de redorer l’image de propreté du pays. Un environnement sain dans des espaces publics envahis par les ordures ménagères, voici le nouveau défi lancé par les autorités marocaines.

C’est pourtant le souhait de chaque marocain, faire en sorte que sa ville soit propre et le reste, mais dans la réalité, il en va autrement, chacun se laissant aller à la facilité. L’absence de stratégie et de politiques en matière de gestion de déchets à une bonne part de responsabilité, comment se débarrasser de ses ordures lorsque les bennes à ordures ne desservent que les beaux quartiers ?
Ce qui explique le nombre incalculable de décharges sauvages en plein centre-ville, partout le même spectacle désolant qui s’offrent aux yeux des touristes et des habitants des villes sans compter les odeurs qui agressent le nez.

Pourtant des lois ont été élaborées et des services et agents chargés de veiller au ramassage et au balayage des rues sont payés pour le faire, alors que se passe-t-il ? Au-delà de l’image déplorable d’une hygiène totalement absente des villes, la question de santé publique est bien plus importante pour la population.
Si les lois existent, elles ne sont malheureusement pas appliquées. Du moins jusqu’il y a peu à Ouarzazate.
Prise d’une subite envie de faire son travail, la gendarmerie royale de la région de Ouarzazate vient de dresser son premier procès-verbal pour dépôt d’immondice sur la voie publique.
La disposition 94 du Code de la route prévoit que « tout piéton, lors de l’usage de la voie publique doit (…) s’interdire tout acte pouvant porter préjudice à l’environnement de la route ». Donc la mesure existe bel et bien mais elle vient d’être appliquée pour la première fois dans le Royaume chérifien.

Un piéton marocain a écopé d’une amende de 25 dirhams (un peu moins de deux euros cinquante) après avoir été pris en flagrant délit de dépôt de déchets ménagers dans un espace public. Si le montant du procès semble bien dérisoire, il constitue toutefois une infraction dont le contrevenant devra s’acquitter.
Rendons grâce à l’action de ces gendarmes qui feront peut-être d’autres émules au Maroc. Les politiques devraient s’atteler à leur tour à la tâche en créant des décharges dignes de ce nom qui permettront d’éviter l’altération de la qualité de l’air, la pollution bien trop présente et la prolifération d’insectes et de rongeurs, vecteurs de maladies et d’épidémies.

Des campagnes de sensibilisation à la propreté sont régulièrement diffusées sur les chaînes marocaines avec malheureusement peu d’impact sur la population.

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