Le 1er mai, Google a officiellement remplacé la mention "Territoires palestiniens" par "Palestine" sur la page palestinienne. Google justifie ce choix par le fait que la Palestine soit devenu depuis le 29 novembre 2012, un État non membre au sein de l’ONU.
Cette décision, accueillie avec le plus grand sérieux par les dirigeants palestinien et israélien, a relancé la polémique qui avait entouré le vote à l’ONU.

Les palestiniens se sont félicités de cette décision: "ce changement met la Palestine sur la carte d’Internet, en faisant par là-même une réalité géographique". "C’est une victoire pour la Palestine et pour sa libération" , a déclaré Sabri Saidam, le conseiller du président palestinien Mahmoud Abbas pour les télécommunications et Internet. "Nous espérons que Google Maps montrera aussi les terres palestiniennes confisquées par la colonisation israélienne" , a-t-il également ajouté. Depuis 2009, lors de la création de la page google.ps, Google a retiré tous les territoires conquis par Israël en 1967 des cartes d’Israël.

La nouvelle a quant à elle provoqué une très grande frustration des Israéliens qui ont, par l’intermédiaire du porte-parole du ministère des affaires étrangères israélien Yigal Palmor, reproché à Google, ce vendredi 3 mai, de s’impliquer en politique internationale. Le géant américain, a répliqué en déclarant que Yigal Palmor, n’est en aucun cas une entité diplomatique ayant autorité pour reconnaître des États.

Les autorités israéliennes ont tout de même adressé ce dimanche 5 mai, une lettre au PDG de Google, Larry Page, pour lui demander de reconsidérer sa décision, rapporte le quotidien Haaretz. Dans cette lettre, le vice-ministre des affaires étrangères israélien, Zeev Elkin, dénonce un l’impact négatif que cette décision pourrait avoir sur les efforts réalisés pour relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes.

"En faisant cela, Google reconnaît en substance l’existence de l’Etat palestinien. Cette décision est, à mon avis, non seulement une erreur, mais peut également affecter de façon négative les efforts du gouvernement pour initier des négociations directes entre Israël et l’Autorité palestinienne."

"Je vous serais reconnaissant de reconsidérer cette décision qui conforte les Palestiniens dans leur idée qu’ils peuvent faire avancer leurs buts politiques par des actions unilatérales d’avantage que par la négociation et l’accord mutuel ", a ajouté Zeev Elkin, proposant de rencontrer des responsables de Google pour trouver un terrain d’entente sur la décision du géant américain.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici