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La Palestine devait présider les réunions de la Ligue arabe pendant les six prochains mois, mais Riyad al-Maliki a décliné le poste.

La Palestine a quitté sa présidence actuelle des réunions de la Ligue arabe, a déclaré mardi le ministre palestinien des Affaires étrangères, condamnant comme déshonorant tout accord arabe visant à établir des relations formelles avec Israël.

Les Palestiniens voient les accords que les Émirats arabes unis et Bahreïn ont signés avec Israël à Washington il y a une semaine comme une trahison de leur cause et un coup porté à leur quête d’un État indépendant dans le territoire occupé par Israël.

Plus tôt ce mois-ci, les Palestiniens n’ont pas réussi à persuader la Ligue arabe de condamner les nations qui rompent les rangs et normalisent leurs relations avec Israël.

La Palestine était censée présider les réunions de la Ligue arabe pendant les six prochains mois, mais le ministre des Affaires étrangères Riyad al-Maliki a déclaré lors d’une conférence de presse à Ramallah, en Cisjordanie occupée, qu’elle ne voulait plus de ce poste.

«La Palestine a décidé de concéder son droit de présider le conseil [des ministres des affaires étrangères] de la Ligue à sa session en cours. Il n’y a aucun honneur à voir les Arabes se précipiter vers la normalisation au cours de sa présidence », a déclaré Maliki.

Dans ses remarques, il n’a pas spécifiquement nommé les EAU et Bahreïn, pays arabes du Golfe qui partagent avec Israël les inquiétudes concernant l’Iran. Il a déclaré que le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, avait été informé de la décision palestinienne.

Les Palestiniens se mobilisent contre la normalisation Bahreïn-Israël

Les dirigeants palestiniens veulent un État indépendant basé sur les frontières de facto avant la guerre de 1967, dans laquelle Israël occupait la Cisjordanie et la bande de Gaza et annexait Jérusalem-Est.

Les pays arabes réclament depuis longtemps le retrait d’Israël des terres illégalement occupées, une solution juste pour les réfugiés palestiniens et un règlement menant à la création d’un État palestinien viable et indépendant, en échange de l’établissement de liens avec lui.

Dans une nouvelle démarche visant à remédier aux divisions palestiniennes internes, des responsables de la faction du Fatah du président Mahmoud Abbas basé en Cisjordanie et du mouvement Hamas basé à Gaza devaient tenir mardi des pourparlers de réconciliation en Turquie.

Le Hamas s’est emparé de la bande de Gaza en 2007 aux forces du Fatah lors d’une brève série de combats. Les différences sur le partage du pouvoir ont retardé la mise en œuvre des accords d’unité conclus depuis lors.

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