L'avocat Salah Hamouri poursuit un fabricant israélien de logiciels espions en France

Le défenseur des droits humains franco-palestinien Salah Hamouri a déposé hier une plainte en France contre le célèbre fabricant israélien de logiciels espions Pegasus pour avoir espionné son téléphone portable, a révélé Amnesty International.

Hamouri a porté plainte avec la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’homme (LDH).

Dans la plainte, Hamouri et les groupes de défense des droits accusent Pegasus d’avoir « infiltré illégalement » le téléphone d’Hamouri, déclarant que « la violation a été initiée dans le Territoire palestinien occupé et s’est poursuivie sur le sol français, ce qui constitue une violation du droit à la vie privée en vertu de la loi française. »

Le défenseur des droits humains était l’un des nombreux militants dont les téléphones ont été piratés à l’aide du logiciel malveillant Pegasus, selon un rapport publié en novembre par des groupes de défense des droits humains.

Hamouri a travaillé chez Addameer, l’une des six ONG palestiniennes qu’Israël a nommées « organisations terroristes » en octobre 2021.

« Evidemment, c’est une opération qui s’inscrit dans un cadre largement politique compte tenu du harcèlement dont Hamouri fait l’objet depuis des années et des attaques contre les défenseurs des droits de l’homme en Israël », a déclaré l’avocat Patrick Baudouin, président honoraire de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme ( FIDH), a déclaré à l’AFP.

Emmanuel Daoud, Clémence Bectarte et Patrick Baudouin, qui ont porté plainte au nom de la FIDH, de la LDH et d’Hammouri ont déclaré : « Nous demandons maintenant au parquet de Paris d’ouvrir une enquête préliminaire sur les violations dénoncées dans notre plainte. »

Hammouri, fait l’objet de persécutions israéliennes depuis l’âge de 15 ans lorsqu’il a été blessé par balle en 2000, a déclaré Addameer.org.

Le groupe de défense des droits a ajouté : « Il a été arrêté pour la première fois à l’âge de 16 ans et fait depuis face à un harcèlement continu de la part des autorités israéliennes pour son militantisme en faveur des droits humains, notamment six périodes d’emprisonnement et des arrestations arbitraires, plusieurs interdictions de voyager, des cautions et des amendes exorbitantes, assignation à résidence, séparation d’avec sa famille et révocation de résidence. »

Hamouri fait actuellement face à une menace imminente d’expulsion et, le 7 mars, il a reçu un autre ordre de détention administrative pour une période renouvelable de trois mois.

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