Place de la République, samedi 13 juin, Assa Traoré soeur d’Adama s’exprime devant la foule au départ de la marche contre le racisme et les violences policières.

“Quand le peuple français descend (dans la rue), le message est plus fort”

 

La mort de George Floyd -cet Afro-américain tué le 25 mai à Minneapolis par un policier blanc- a fait directement écho la mort de mon frère. C’est la même chose en France, nos frères meurent (…)”, a-t-elle dit, promettant de “continuer le combat” pour la justice. Elle a invité “dénoncer le déni de justice, pour dénoncer la violence sociale, raciale, policière”.

 

 

“Depuis le 2 juin, la France reconnaît qu’il y a du racisme dans la police et dans la gendarmerie françaises. C’est une victoire, mais ce n’est pas un cadeau qu’ils nous ont fait, on a fait en sorte qu’ils reconnaissent le racisme”, a lancé Assa Traoré.

“Peu importe d’où tu viens, peu importe qui tu es, ton appartenance religieuse, sexuelle, personne ne doit rester spectateur de la mort ou d’une violence raciale ou sociale”, a-t-elle ajouté.

 

 

“Aujourd’hui nous sommes les victimes, il ne faut pas inverser les rôles. Quand un de nos frères meurt, le système inverse à chaque fois les rôles. Les policiers et les gendarmes deviennent des victimes, nos frères deviennent des coupables et on criminalise la famille”.

“Le nom d’Adama est inscrit dans l’histoire française. Ce nom, pour tous les Adama Traoré, est inscrit dans l’histoire française. On parlera d’un renversement, on parlera d’un combat, on dira qu’il y a eu un combat des familles de victimes. Cette histoire, on doit continuer à l’écrire ensemble. Elle n’est pas encore finie (…) Il faut que le rapport de forces soit encore présent, encore plus fort”, a-t-elle conclu.

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