Depuis plusieurs années les Rohingyas, minorité musulmane originaire de Birmanie, subit un véritable génocide. La communauté internationale longtemps silencieuse n’a que depuis peu pris la parole en dénonçant « une opération de nettoyage éthique » selon l’ONU. Depuis, par instinct de survie, ce sont plus de 655.000 Rohingyas qui ont fuit vers le Bangladesh.

Mercredi pour la première fois l’armée birmane a avoué son implication dans le massacre de dix Rohingyas.

« Des habitants du village d’Inn Din et des membres des forces de sécurité ont reconnu avoir tué dix terroristes bengalis », a indiqué le bureau du chef de l’armée sur Facebook »«La décision a été prise de les tuer dans un cimetière», précise-t-elle dans le message posté.

Sur ce même message, l’armée reconnaît également l’existence d’un entassement de victimes rohingyas dans une région où l’armée avait lancé une campagne de répression contre la minorité musulmane. Jusque là l’armée Birmane avait toujours nié les accusations portées sur les massacres, viols et tortures à l’encontre de cette minorité.

Rappelons que la Birmanie est marquée d’un fort nationalisme bouddhiste dans lequel les musulmans rohingyas représentent la plus grande population apatride du monde depuis que la nationalité birmane leur a été retirée en 1982.

Depuis, ils sont victimes de la plus haute discrimination. Ils sont privés de papiers d’identité et ne peuvent pas voyager ou se marier sans autorisation. Ils n’ont accès ni au marché du travail ni aux services publics comme les écoles et hôpitaux.

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