Comme chacun sait, la Zakât est le troisième pilier de l’Islam, il représente l’aumône obligatoire dont chaque fidèle musulman doit s’acquitter chaque année. Il est très régulièrement mentionné dans le Coran comme bénédiction, solidarité et signe de piété. Le terme est souvent traduit par aumône légal mais il signifie littéralement purification . C’est effectivement une obligation pour tous les fidèles qui possèdent une certaine richesse (un minimum : Nisâb).

Il existe 2 types de Zakât en Islam :

Zakât Al-Fitr : charité versée à la fin du mois de Ramadan pour la fête de Aïd Al-Fitr. Elle équivaut à un repas offert à un pauvre à donner absolument sous forme de nourriture parmi la liste suivante (1 choix) :
– Semoule : 2000g = 2 kilos
– Raisins secs : 1640g = 1,640 kilos
– Farine : 1400g = 1,4 kilos
– Couscous : 1800g = 1,8 kilos
– Lentilles : 2100g = 2,1 kilos
– Plombs (Mahmassah) : 2000g = 2 kilos
– Haricots blancs : 2060g = 2,06 kilos
– Dattes : 1800g = 1 kilo 800 grammes
– Pois cassés : 2240g = 2 kilos 240 grammes
– Pois chiches : 2000g = 2 kilos
– Blé : 2040g = 2 kilos 40 grammes
– Riz : 2300g = 2kilos 300 grammes

Les musulmans qui s’en acquittent en payant de l’argent à une association pour qu’elle achète à son tour la nourriture à donner aux pauvres, doivent s’assurer que cette dernière réalise les dons avant la prière de la fête, car cette aumône n’est pas autorisée à être donner sous forme d’argent.

Zakât Al-Mâl : c’est l’obligation appliquée sur la richesse (biens, épargnes..), à verser chaque année l’équivalent de 2,5% du patrimoine.

Pourquoi existe-t-elle ?

Comme l’indique sa traduction littérale, la Zakât sert à purifier les biens et les richesses du musulman. De cette façon, le fidèle n’oublie pas que son patrimoine est attribué par Dieu et ne lui appartient pas, elle permet d’éloigner les musulmans de la cupidité. Enfin, elle se fixe l’objectif principal d’aider les nécessiteux souvent oubliés par la communauté, en rappelant que nous sommes tous frères et soeurs devant Dieu et que cet impôt marque notre devoir de solidarité face à ces personnes.

A qui la donner ?

Elle doit être reversée en priorité à ces catégories de personnes :

– la pauvre
– l’indigent
– la personne en charge de collecter et distribuer les dons (en tant que salaire),
– celui dont le coeur s’incline vers l’Islam,
– l’esclave (ou prisonnier) musulman à affranchir,
– la personne endettée pour une cause juste,
– celui qui lutte pour la défense de l’Islam,
– le voyageur à court de provision.

On oublie souvent qu’il faut respecter le don dans une proximité géographique, il faut donc privilégier la région dans laquelle on vit (sauf situation exceptionnelle : guerre, famine etc). La Zakât peut être donnée directement par le fidèle ou à travers la personne en charge de collecter et distribuer les aumônes.

Quand faut-il s’en acquitter ?

Comme mentionné plus haut, la Zakât Al-Fitr doit être versée avant l’exécution de la prière de la fin du mois de Ramadan afin d’offrir la possibilité aux nécessiteux de pouvoir fêter comme il se doit la fin du jeûne. Le don versé après la prière est équivalent à une simple aumône.

En ce qui concerne la Zakât Al-Mal, le musulman doit la donner de façon annuelle sans date précise, en fonction de ses richesses et en se basant sur la méthode de calcul ci-dessous.

Comment la calculer ?

Le montant de la Zakât Al-Mal équivaut à 2,5% du plus grand total annuel de l’épargne ou des revenus non vitaux. De tous les revenus, on soustrait les dépense vitales pour ne garder que le surplus et l’épargne. Seuls les personnes dont le total de l’épargne dépasse 3052 € doivent payer cet impôt.

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