Coupe du monde 2022 - L’Algérie éliminée par le Cameroun après un match fou

L’Algérie pensait avoir réservé sa place à la Coupe du monde 2022, et donc, à la 118e minute d’une éliminatoire de folie, après qu’Ahmed Touba ait marqué le but qui semblait décrocher la qualification, les joueurs ont traversé le terrain en extase.

Les fans ont explosé. Même les journalistes ont sauté de joie. Les caméras ont tremblé alors que 35 000 spectateurs au Stade Mustapha Tchaker célébraient ce qui semblait être le plus spectaculaire des éliminatoires de la Coupe du Monde.

La célébration a fait rage pendant quelques minutes, jusqu’à la deuxième minute du temps d’arrêt de la seconde mi-temps en prolongation. Les fans ont rebondi, fait tournoyer des T-shirts et agité des drapeaux. Il aurait fait rage toute la nuit, à Blida, en Algérie, à Alger, et ailleurs.

Mais ensuite, deux minutes plus tard, il s’est arrêté net.

L’attaquant camerounais Karl Toko Ekambi a ramené à la maison un vainqueur à la 124e minute et a envoyé ces mêmes joueurs algériens dans l’herbe avec incrédulité. Les fans ont fait pleuvoir des objets sur le terrain.

Au coup de sifflet final, qui est intervenu quelques secondes après la reprise du match, Djamel Belmadi, l’entraîneur de l’Algérie, est tombé à genoux et s’est couvert le visage. Certains joueurs algériens étaient allongés face contre terre sur le terrain. D’autres ont imité Belmadi. D’autres regardaient au loin et pleuraient.

La frappe d’Ekambi a envoyé le Cameroun à la Coupe du monde via la règle des buts à l’extérieur. L’Algérie avait remporté le match aller au Cameroun la semaine dernière, 1-0. La victoire 2-1 du Cameroun en Algérie mardi a renversé ce déficit et éliminé les champions d’Afrique 2019.

Alors que les joueurs camerounais s’empilaient les uns sur les autres sur le terrain, les Algériens s’en allaient en se couvrant le visage. Alors que les Camerounais dansaient en cercles et chantaient, et se pavanaient vers une section de fans itinérants, Belmadi est resté enraciné dans le gazon, dévasté. Des collègues ont essayé de le consoler, lui frottant les épaules, embrassant son crâne chauve. Mais il était inconsolable.

Sur un terrain presque vide, Ismaël Bennacer est tombé à genoux, le visage dans les mains.

À une centaine de mètres de là, le défenseur Aïssa Mandi s’est assis contre un poteau de but, la bouche grande ouverte, les yeux clignant de temps en temps, tout son être en état de choc.

Ils étaient abasourdis, désemparés, brisés.

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