Le 25 septembre 2025 à Washington le président américain Donald Trump a surpris tout le monde. En effet, Trump s’oppose l’annexion de la Cisjordanie et a déclaré qu’il ne permettra pas à Israël d’annexer la Cisjordanie. Cette prise de position le met en désaccord direct avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et les membres ultranationalistes de son gouvernement.
Cette annonce est intervenue à la veille de l’arrivée de Netanyahu à New York, où il doit prendre la parole devant l’Assemblée générale des Nations unies. Face aux journalistes, Donald Trump a affirmé :
« I will not allow Israel to annex the West Bank. Nope. I will not allow.
It’s not gonna happen. »
« Je ne permettrai pas à Israël d’annexer la Cisjordanie. Non. Je ne le permettrai pas.
Ça n’arrivera pas. »
Le président américain n’a pas précisé les mesures qu’il pourrait prendre pour empêcher une telle initiative. Mais sa déclaration constitue l’une des prises de distance les plus franches de Washington vis-à-vis du projet d’annexion porté par une partie du gouvernement israélien.
Une rupture avec Netanyahu
Ces propos placent potentiellement l’administration Trump sur une trajectoire de confrontation avec la coalition israélienne. Une coalition dominée par les partis nationalistes et religieux. Depuis plusieurs mois, ces derniers poussent pour que la Cisjordanie, occupée depuis 1967, soit annexée officiellement par Israël.
En juillet, le Parlement israélien a d’ailleurs adopté une motion non contraignante appelant à l’annexion. Ce vote, largement symbolique, a illustré la pression croissante de la droite israélienne, mais n’a pas débouché sur une décision exécutoire.
Le rôle des colonies
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, figure de l’extrême droite et résident d’une colonie illégale en Cisjordanie, s’est fait le porte-voix de cette politique. Il supervise en partie l’administration des colonies et a récemment présenté un projet d’expansion dans la zone dite E1, située entre Jérusalem et la colonie de Maale Adumim. Cette extension est considérée par de nombreux observateurs comme une menace directe pour la continuité territoriale d’un futur État palestinien.
Une relation stratégique en jeu
Les États-Unis restent l’allié central d’Israël, en lui fournissant un soutien militaire, financier et diplomatique massif. Toute remise en cause de cette ligne traditionnelle pourrait provoquer une crise politique majeure en Israël, où les partis les plus radicaux considèrent l’annexion comme un objectif non négociable.
Pour l’heure, Donald Trump a seulement décrit la situation à Gaza et en Cisjordanie comme « très mauvaise ». Il a assuré qu’il menait des discussions avec plusieurs dirigeants arabes et qu’il espérait voir émerger une solution politique. Mais il n’a donné aucun détail sur les mesures concrètes envisagées.
