Des manifestants se rassemblent à Tunis, en Tunisie, le 14 janvier 2025, à l'occasion du 14e anniversaire de la révolution tunisienne, pour exiger la libération des détenus et l'amélioration de leur statut socio-économique

Plusieurs figures politiques tunisiennes et avocats ont lancé une grève de la faim collective à partir du 22 décembre 2025, en solidarité avec les détenus d’opinion et l’avocat Ayachi Hammami, actuellement incarcéré. Cette action symbolique de protestation vise à dénoncer la criminalisation de l’opposition, la répression des libertés civiles et l’absence d’indépendance judiciaire dans le pays.

Une grève de la faim en solidarité avec les détenus politiques

Le Front de Salut National, principale coalition de l’opposition en Tunisie, a annoncé que plusieurs membres de son organe exécutif et des sympathisants participeront à ce mouvement pacifique. Ils se joignent à la grève de la faim entamée par Ayachi Hammami et d’autres prisonniers politiques qui protestent contre ce qu’ils considèrent comme une privation injuste de liberté et une justice placée sous l’influence de l’exécutif.

Le Front a déclaré que ses membres entament une grève symbolique de trois jours, du 22 au 24 décembre, pour soutenir les détenus et dénoncer la politique de répression.

Les avocats unissent leurs forces pour la justice

Dans un geste parallèle, 32 avocats tunisiens, dont d’anciens dirigeants du Barreau de Tunis comme Abdelrazak Kilani et Chawki Tabib, ont annoncé qu’ils participeraient eux aussi à la grève de la faim. Ils ont souligné que cette action est menée pour appuyer les détenus d’opinion et rejeter ce qu’ils qualifient de procès injustes et partials.

Ces avocats ont publié une déclaration commune appelant à protéger les libertés fondamentales, la liberté d’expression et l’indépendance de la justice, enjoignant les autorités à réexaminer les détentions politiques.

Un contexte de tensions politiques en Tunisie

La grève de la faim collective intervient dans un contexte de tensions politiques accrues en Tunisie, avec une répression sévère signalée par des groupes de défense des droits humains. Des dirigeants de l’opposition et des militants ont été condamnés pour des accusations liées à la sécurité de l’État, ce que leurs partisans qualifient de moyens de museler la dissidence.

Le recours à des grèves de la faim pour protester contre les détentions n’est pas nouveau : des figures comme Jawhar Ben Mbarek, cofondateur du Front de Salut National, et d’autres leaders politiques ont déjà entamé des grèves ces derniers mois pour dénoncer les conditions de leur détention et exiger des procès équitables.

Appels à l’indépendance judiciaire et aux droits civils

Les organisateurs de la grève de la faim affirment que leur protestation n’est pas seulement un acte de solidarité, mais aussi un appel à garantir l’état de droit et la séparation des pouvoirs en Tunisie. Ils demandent que les accusations contre les détenus politiques soient réexaminées et que le système judiciaire puisse fonctionner sans ingérence gouvernementale, assurant une justice équitable pour tous.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici