Le tourisme sexuel qui a défrayé la chronique durant des années en Thaïlande a fini par s’exporter vers d’autres pays dont le Maroc. Un terrain privilégié pour tous les pédophiles du monde qui n’hésitent pas à venir visiter le Maroc et ses paysages pittoresques mais surtout à s’adonner aux pires sévices sur des enfants.

Le journaliste italien Luigi Pelazza, présentateur de l’émission «El lene» (Les hyènes) a réalisé un reportage édifiant sur les destinations de voyage que certains choisissent en fonction de l’offre “sexuelle” proposée. Il a posé ses pénates dans la ville impériale de Marrakech, un lieu privilégié entre tous. Haut lieu du tourisme branché, la ville rouge a depuis perdu de sa superbe.
Le journaliste italien pensait à tort qu’il allait pouvoir filmer et colporter ses ragots en toute tranquillité, mais c’était sans compter sur la réaction des autorités marocaines qui se sont chargées de l’expulser manu militari.
Luigi Pelazza a tout de même pu sauver quelques fichiers qu’il s’est empressé de diffuser lors de son émission le 26 avril sur la chaîne Mediaset.

Tourné en caméra cachée, le reportage montre à quel point il est facile de se procurer des enfants mêmes très jeunes, il suffit pour cela d’y mettre le prix.
Bien qu’il soit impossible de savoir si tout cela n’a pas été scénarisé, on voit un homme, présenté comme un père de famille, proposer ses deux filles.
« L’homme propose l’une d’elles en douceur, comme s’il vendait des articles, arguant qu’il faut la voir avant de proposer un prix », selon la version italienne de Blasting News.
Le journaliste rapporte que les petits filles déclarent qu’elles « vont souvent avec d’autres hommes, confirmant ainsi la thèse de la prostitution des enfants ». Ces allégations ne sont évidemment pas prouvées.

Le reportage va encore plus loin en avançant des chiffres, il semblerait si l’on s’en réfère à la page officielle de l’émission qu’il y aurait « 50 000 filles, dont des mineures, qui se prostituent entre Casablanca et Marrakech » et que le Maroc se placerait en tête des destinations préférées des Européens pour le tourisme sexuel infantile à faible coût, détrônant « la Thaïlande, le Cambodge ou encore les Philippines ».
Une jeune fille de 17 ans explique qu’elle prend 200 euros la passe. « Je le fais parce que j’ai besoin d’argent. Je peux gagner mille euros en deux mois », explique Blasting News. Elle poursuit en indiquant: « Dans ma région, je connais au moins cinquante personnes qui font ça aussi ».

Selon les journalistes, ils auraient été mis sous surveillance ainsi que leur interprète marocain puis interpellés par dix agents des forces de l’ordre. « L’interprète marocain a été arrêté alors que le matériel, les caméras et certains fichiers ont été saisis ».
Accusés de filmer des mineurs sans le consentement de leurs parents, les journalistes italiens ont été expulsés vers leur pays d’origine. « Nous n’avons pas eu la chance de parler ou de rencontrer des responsables ou des interprètes de l’ambassade italienne au Maroc », poursuit Luigi Pelazza.
Malgré les saisies opérées par les autorités marocaines, le journaliste explique fièrement avoir « déjà engrangé beaucoup de matière pendant trois jours sur la prostitution des enfants dans un réseau qui impliquait non seulement des touristes occidentaux, mais aussi des touristes arabes ainsi que les populations locales », a-t-il confié au quotidien italien Corriere della Sera.

Il est difficile de contester l’existence d’un tourisme sexuel qui sévit aussi bien au Maroc qu’ailleurs dans le monde.
Cependant les méthodes appliquées par ce journaliste sont douteuses car ses accusations ne sont étayées par aucune preuve probante si ce n’est le témoignage de quelques personnes qui ont peut-être été rémunérées. Alors quelles sont ses réelles intentions. S’agit-il de faire du buzz ou de dénoncer réellement la situation des personnes pauvres prêtes à tous les sacrifices pour quelques euros ?
Quoi qu’il en soit la lutte est longue et difficile, mais nous gardons l’espoir que cette forme honteuse de tourisme sera un jour, sinon éliminée, du moins fortement réprimée.

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