Au début du mois de novembre, l’attention médiatique s’est portée sur une créatrice de contenu marocaine connue sur TikTok sous le pseudonyme « Free Voice ». Cette dernière, de son vrai nom « B. Fatma », a été interpellée après plusieurs notifications envoyées aux autorités algériennes. Celles-ci évoquaient la présence de vidéos prétendument nuisibles à l’image du pays. Son placement en garde à vue a ensuite abouti à une détention provisoire dans l’établissement pénitentiaire de Koléa. Elle y attend l’examen de son dossier.
L’affaire a pris de l’ampleur début novembre, après plusieurs signalements concernant ses lives supposés offensants. Les autorités ont rapidement engagé des mesures : arrestation, garde à vue et détention provisoire à la prison de Koléa. De plus, les enquêteurs ont suivi ses déplacements dans différentes villes d’Oran à Alger. Ils sont passés par Aïn Benian et Bordj Menaïel. Malgré cette traque minutieuse et la reconstitution de son parcours, l’analyse technique n’a révélé aucun contenu illégal ni injurieux.
Face au tribunal, B. Fatma a expliqué qu’elle se rend régulièrement en Algérie pour renouveler son titre de séjour. Elle a vécu dix ans dans le pays avec son mari algérien aujourd’hui décédé. Elle n’utilise qu’un seul compte TikTok, « Le son libre soyez_respecté ». Celui-ci est destiné aux échanges culturels et sociaux. Deux témoins ont confirmé cette version : ses interventions portaient sur la culture et les traditions, sans propos politiques ni attaques contre l’État. Malgré ce contexte, le procureur avait demandé cinq ans de prison et 500 000 dinars. Le tribunal a finalement prononcé deux ans ferme, envoyant un message fort aux créateurs de contenu sur la portée de leurs publications.



























