Des activistes pro-Palestiniens du Royaume-Uni sont jugés devant la justice britannique pour leur rôle dans une action spectaculaire contre une usine d’armement liée à Israël. Le procès met en lumière les tensions entre militantisme anti-israélien, désobéissance civile et législation antiterroriste.
Six membres du groupe Palestine Action sont aujourd’hui jugés au Woolwich Crown Court à Londres.
L’affaire remonte au 6 août 2024, quand ces activistes ont pénétré dans un site de la société Elbit Systems, une entreprise d’armement liée à Israël, à Filton (près de Bristol).
Ils sont poursuivis pour vol aggravé (aggravated burglary), dommages criminels et désordre violent.
Les accusations portées
Les procureurs affirment que l’action a été « minutieusement organisée » par les activistes.
Dans le procès, il est reproché aux manifestants d’avoir utilisé des extincteurs remplis de peinture rouge, de briser des équipements informatiques et des drones dans l’usine.
L’un des accusés doit aussi répondre d’atteinte à un policier : selon l’accusation, il aurait frappé un agent avec une masse.
Le juge a précisé aux jurés que leurs opinions personnelles sur le conflit israélo-palestinien ne doivent pas influencer leur jugement.
Le cadre légal : le groupe Palestine Action
Palestine Action est un collectif d’activistes qui mène des actions directes ciblant des entreprises liées à l’industrie de l’armement, en dénonçant leur soutien présumé à Israël.
En juillet 2025, le gouvernement britannique a prohibé Palestine Action en vertu de la loi antiterroriste, rendant toute appartenance ou soutien à ce groupe illégal.
Le procès de ces six militants est l’un des premiers à s’ouvrir depuis cette interdiction.
