Des traces écrites poignantes, choquantes et à peine croyables…
Le 6 juin dernier, plus de 300 intervenants se sont réunis à Tel-Aviv. Ils ont lu, attentivement et à voix haute, dix heures de témoignages rapportés par des ex-soldats de l’armée israélienne, le Tsahal, dans les territoires palestiniens.
C’est l’organisation : “Breaking the Silence” (“rompre le silence”), créée par d’anciens soldats israéliens. Depuis dix ans, le concept sillonne l’Etat hébreu dans le but de trouver d’ex militaires et ainsi compiler leur témoignage les plus profonds.

Humiliation et provocation: deux mots qui raisonnent lorsqu’on évoque la vie du peuple palestinien. Lorsqu’ils s’ennuyaient, les soldats de Tsahal se divertissaient en humiliant les civils. Aussi hideux et abominable que cela puisse paraître, Gil Hillel, une ex-soldate raconte : « L’un de mes chefs, le plus expérimenté, a saisi un vieillard palestinien. Il l’a entraîné dans une rue, puis l’a roué de coups. » Si elle avait le malheur de protester, son supérieur lui ordonnait de se taire.

Manipulation: quelques soldats dénoncent une obligation militaire qui consiste à créer le danger de toutes pièces : ils mentionnent des opérations spéciales, un principe de causalité qu’on appelle « Provocation et réaction ». Le but ? Attiser le conflit. Un ancien soldat de la région de Naplouse (la plus grande ville des territoires occupés) se confie : « Provocation et réaction, c’est pénétrer un village, faire beaucoup de bruit, attendre qu’on te jette des pierres. Et là, tu les arrêtes, et tu dis : “ils nous ont jeté des pierres”. »

«On cherchait quelqu’un à tuer».

Un autre militaire, le sergent Avner Gvaryahu a quant à lui expliqué que le classement des soldats reposaient sur une seule chose : « leur tableau de chasse » : « J’ai fini par réaliser que si l’un de nous voulait réussir, il fallait lui ramener des morts.Le message, se résumait à : Vous êtes l’élite, l’armée a investi en vous, maintenant, ramenez-moi des terroristes morts. »
Un seul mot d’ordre : créer de toutes pièces une situation afin de justifier le massacre de civils innocents : un ex-sniper de la ville de Jénine explique avoir tiré sur un Palestinien inoffensif, sur les ordres d’un supérieur.
Difficile à croire, mais dans le rapport des militaires, l’homme n’est plus un pauvre civil, mais devient “un éclaireur”, qui “divulguait des informations” aux terroristes.

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