Mediapart publie les enregistrements qui prouvent des violences policières au commissariat du XIXe arrondissement de Paris, racontées dans le livre du journaliste infiltré Valentin Gendrot, Flic

 

« On allait dans les parkings ou on demandait aux gens de nous ouvrir les halls d’immeuble, et puis on défonçait la gueule des gars quoi. […] Mais on les fracassait bien. » « La patate que je lui ai mis[e] tout à l’heure là, c’était au niveau de la mâchoire. »

Interdiction de filmer les violences policières

Il sera bientôt interdit de diffuser des images ou des vidéos des forces de l’ordre si leur visage n’est pas flouté. C’est l’une des mesures d’une nouvelle loi de sécurité en cours d’examen au Parlement.

Faute de pouvoir empêcher le public de filmer et diffuser des vidéos de policiers dans l’exercice de leurs fonctions, l’État songe à une autre stratégie : celle consistant à exiger le floutage des visages des forces de l’ordre, sur les réseaux sociaux comme à la télévision, sous peine de poursuites. C’est en tout cas cette ligne qu’entend défendre Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur.

Dans le cadre de la proposition de loi relative à la sécurité globale, le floutage du visage des forces de l’ordre deviendra nécessaire pour les montrer dans l’exercice de leurs fonctions. Dans le cas contraire, la personne à l’origine de cette diffusion ou y participant (par exemple, un retweet) pourra faire l’objet d’une condamnation, précise Numérama.

L’article 24 du texte, porté par le député Jean-Michel Fauvergue, ex-patron du RAID, prévoit ainsi un an de prison et 45 000 euros d’amende en cas de diffusion, « par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support », de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » d’un policier ou d’un gendarme, quand il est en fonction — le texte parle plus exactement d’une opération de police.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici