Racisme - 20h de garde à vue pour avoir payé avec un vrai billet de 500 euros2

Il fait de moins en moins bon être basané en France, ça on le savait déjà ! Mais si vous avez, en plus, l’outrecuidance de vouloir payer vos achats, avec un billet de 500 euros, sachez que vous vous exposez à une suspicion hors norme.

Voilà l’histoire vécu par un couple de guinéens, venu faire ses petites emplettes au magasin Leclerc de Douai. Lorsqu’il arrive à la caisse pour payer sa marchandise, le couple, tend un billet de 500 € à la caissière, et là, stupeur ! Comment des africains peuvent détenir une si grosse coupure ?

Gagner le smic ou bénéficier des allocations de chômage et posséder un billet de 500 € est incompatible, donc gros doute de la caissière sur l’authenticité du billet, appel aux responsables, qui, évidemment, arrivent à la même conclusion.
Là, on monte d’un cran dans l’absurde, appel à la police, qui débarque manu militari, pour constater les faits.

Bien sûr, aucune de ces personnes n’a jugé bon d’utiliser le détecteur de faux billet, à quoi bon ? Ces africains sentent la culpabilité à mille lieux à la ronde.
La police décide d’agir et place le couple en garde à vue au commissariat, du 29 septembre 15h au 30 septembre 11h, soit 20 heures de détention.

Le parquet de Douai, saisi de l’affaire, explique : « Il a fallu mener toutes les investigations car le papier paraissait effectivement curieux ». Tellement curieux, que le parquet a appelé à la rescousse une banque pour “authentifier” le billet. Qui, finalement, s’est avéré être un ….. vrai billet !!

Beaucoup de bruit pour pas grand-chose, direz-vous ? qu’en pense le couple de guinéens, humilié, traîné en garde à vue accusé de trafic de fausse monnaie?
Chez Leclerc on se défend « On comprend que ça n’a pas dû être agréable, c’est sûr, mais on n’a fait qu’appliquer les directives ».

« On avait des soupçons sur le billet, pas sur les clients. On a 1.200.000 passages en caisse par an, dans 99 % des cas on ne se trompe pas. Là, on a fait confiance à l’humain. Or, dès qu’il y a de l’humain, il peut y avoir de l’erreur »

Là c’est nous qui avons un gros doute !

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