Hassan Cherif, 27 ans, a été victime d’une grave bavure policière. Les faits se sont produits le 17 février dernier, alors que ce dernier se rend à la sous-préfecture avec son ami.
Vers 9h10, les deux hommes prennent la route. Hassan propose à son ami de le ramener chez lui. Celui-ci accepte mais tient d’abord à passer par l’hôpital de Dreux. « Il devait faire signer sa convention de stage », raconte-t-il.

Alors qu’il arrive à un rond-point, Hassan est contraint de s’arrêter derrière un camion. Un barrage coupe la circulation. Il aperçoit 5 policiers au loin, marchant à vive allure dans sa direction, armes à la main. Hassan rassure son ami : « Je lui dis de lever les mains pour montrer qu’on n’a rien sur nous », ajoute-t-il.

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Afin de comprendre ce qu’il s’est passé par la suite, il nous faut retourner en arrière. Quelques minutes plus tôt à Lèves, un braquage vient d’avoir lieu au Crédit Agricole. Les deux suspects emportent près de 4.500 euros en cash, au volant de leur Laguna.

Manque de chance pour Hassan, ce dernier roulait également en Laguna. Pour les policiers, cela ne fait pas l’ombre d’un doute : Hassan et son ami sont les braqueurs.

« J’ai cru qu’il me prenait pour un terroriste ! »

Les 5 policiers s’approchent de la voiture d’Hassan. L’un d’eux arrive de l’arrière et brise la vitre avant d’un coup de crosse. L’œil d’Hassan est touché. Il est ensuite projeté vers l’extérieur du véhicule puis jeté violemment à terre. Après une fouille approfondie, le policier crie « Tu les as mis où les armes ? ».

« Je lui réponds que je ne comprends pas ce qu’il me dit. J’ai cru qu’il me prenait pour un terroriste » se souvient-il, profondément atterré par les événements. Le policier aurait proféré les insultes suivantes : « Y’en a marre des musulmans comme toi ! » ainsi que « sale musulman ».

Hassan est conduit à l’hôpital de Dreux, le visage en sang. Arrivé sur place, il est menotté à une chaise roulante : « Les policiers disaient au personnel médical que j’étais un braqueur ».

Hassan est finalement envoyé aux Quinze Vingts à Paris, un hôpital spécialisé en ophtamologie. Bilan : des entailles à l’œil droit mais aussi la présence de multitude de bleus sur la totalité du corps. Le médecin lui délivre une interruption temporaire de travail d’au moins 15 jours.

Il faudra presque 3 jours aux policiers pour reconnaître leur erreur impardonnable. Les caméras de surveillance ne mentent pas : au moment du braquage, Hassan ainsi que son ami se trouvaient bien au guichet de la sous-préfecture de Dreux.

Evidemment, la police a toujours une version toute prête afin de justifier leur bavure. D’après eux, c’est le refus d’obtempérer de la part d’Hassan qui serait à l’origine de ce déferlement de violence.

En plus de l’enquête menée par l’IGPN, l’avocat d’Hassan Cherifi a déposé plainte pour violences aggravées le 6 mars dernier. Le Collectif contre l’islamophobie en France a également relayé l’histoire d’Hassan.

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