Deux hommes ont été blessés jeudi 27 juin dans une fusillade à Brest (Finistère), dont l’imam de la mosquée Rachid El Jay. En direct de Brest, dans le Finistère, après la fusillade qui a eu lieu devant la mosquée, France 3 fait le point sur la situation jeudi 27 juin.

Selon nos informations, voilà ce qui se serait passé cet après-midi à Brest vers 16 heures. L’imam discutait avec un de ses amis au pied de la mosquée lorsqu’un homme a surgi de sa voiture, une dispute a éclaté, le ton est monté, des coups de feu ont été tirés. L’imam a été blessé à la jambe et à l’abdomen, il a aussitôt été transporté en réanimation. Ce soir, ses jours ne sont plus en danger. Quant à son compagnon, il a lui été très légèrement blessé

Une personnalité controversée

L’imam de Brest est une personnalité controversée d’après la journaliste « Il est connu pour prôner des thèses salafistes très dures, avec notamment l’interdiction formelle d’écouter de la musique. Il avait été à plusieurs reprises, menacé de mort. Et puis on vient de l’apprendre, l’homme qui a tiré sur l’imam et qui était activement recherché par les policiers, vient de se suicider. Les enquêteurs ont retrouvé son corps au pied de sa voiture affirme la journaliste.

Qui est le tireur ?

Le tireur de la mosquée de Brest, qui s’est donné la mort, ce jeudi, en fin de journée, avait laissé une lettre manuscrite sur les réseaux sociaux rapporte le Telegramme .
En voici des extraits :

Karl F était âgé de 21 ans. D’origine normande, il était né dans le XIIIe arrondissement de Paris, mais habitait Lyon depuis trois ans. « Je suis une personne simple, qui a une vie banale », écrit-il au début de cette lettre. L’homme indique avoir travaillé dans la restauration, comme plongeur, puis commis de cuisine. Son dernier emploi était agent d’entretien.

Ensuite, il explique que le jeudi 18 avril, en rentrant chez lui, une camionnette noire s’est garée près de sa voiture. « À l’instant où j’ai fermé la porte de ma voiture, la porte coulissante de la camionnette s’ouvrit et trois hommes cagoulés m’ont forcé à rentrer dans la camionnette ».

Le tireur explique avoir été terrifié et ébloui à l’aide d’une torche. Il dit ensuite qu’un des hommes a commencé à lui donner des informations très précises sur sa famille, dans le but de l’intimider.

Il m’a ordonné d’égorger l’imam de Brest. Il a dit qu’il fallait que je passe à l’acte entre le 15 et le 30 juin. Il m’a dit que si je ne le tuais pas, c’est ma mère, mon père et ma sœur qui seraient tués

« Je n’avais pas le choix »

L’homme aurait ensuite reçu un coup de téléphone. Sur l’écran de son téléphone, serait apparu le nom d’un des pontes de la DGSI. Le tireur de Pontanézen dit qu’ensuite, les hommes lui auraient implanté une puce dans le bras. « Je pense qu’ils vont me tuer », poursuit Karl Foyer. « J’en sais trop. Si la presse et Internet sont au courant de cette histoire, alors j’ai peut-être une chance de m’en sortir. Je suis profondément désolé auprès des proches de Rachid El Jay, je n’avais pas le choix. J’ai écrit ce message juste avant de passer à l’acte. J’essayerai de m’arracher la puce et de me cacher le plus longtemps possible ».

La lettre se termine par une photo de sa carte d’identité pour authentifier les écrits

Il a été retrouvé mort non loin de sa voiture à Guipavas, près de Brest, et se serait suicidé d’une balle dans la tête, selon une source policière, laissant des documents écrits près de lui. « Il est inconnu des services de police, n’est pas fiché, et n’est pas connu comme appartenant à un mouvement d’extrême droite », a précisé cette source policière.

Thierry Ropars, pharmacien installé à proximité, est venu au secours des deux blessés. Il raconte ce qu’il a vu et entendu au Telegramme .

Que s’est-il passé ?

On a entendu six ou sept coups de pistolet. On s’est inquiété donc nous sommes sortis et effectivement on a vu deux hommes blessés aux jambes, allongés sur le sol. On s’est présenté pour essayer de faire les premiers soins et on a fait en sorte de limiter les saignements. On a tenu pendant un quart d’heure. Les deux blessés étaient conscients lorsque nous sommes arrivés et ils le sont restés jusqu’à la fin, même s’il y avait de la fatigue. On les arrosait d’eau parce qu’il faisait très chaud et on continuait de tenir pour pas que ça saigne trop.

Vous sentiez une tension particulière dans le quartier depuis quelques jours ?

Non, pas du tout. Nous, on a notre travail… Ce qui est étonnant, c’est que ça se passe à cette heure-ci et à la mosquée devant tout le monde. C’est un peu inquiétant…

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