Les prévenus portant un nom musulman sont plus susceptibles d’être condamnés pour des délits liés à la drogue que les délinquants portant un nom flamand.

Ces résultats sont le fruit d’une étude réalisée par l’économiste de l’université de Hasselt Samantha Bielen. Elle s’est penchée sur plus de 4 000 dossiers dans les archives des tribunaux de Hasselt, Tongres et Anvers en Belgique afin de découvrir ce qui influence ces jugements atypiques.

Les prévenus portant un nom musulman sont plus susceptibles d’être condamnés pour possession de drogue que les délinquants portant un nom flamand. Telle est la conclusion de l’étude.

Samantha Bielen voulait savoir ce qui influence ce genre de jugement. Il semble que le nom de l’accusé joue un rôle primordial.

Les personnes avec un nom à consonance islamique ont 4 à 5 pour cent de chance de plus d’être condamnées dans les affaires de drogue. Si vous savez que 12% de ces cas sont acquittés, cela signifie qu’avec un nom islamique, vous avez trois fois plus de chance d’être condamné.

Pour la chercheuse :

Pour être clair: cela ne signifie pas que les juges sont racistes. … Mais ils doivent prendre des décisions avec des informations limitées en peu de temps. Nous appelons cela une «discrimination statistique»: si les juges supposent que les personnes portant un nom islamique commettent plus de crimes statistiquement, cela est – inconsciemment – déjà inclus dans notre processus de réflexion.

Cet effet ne joue pas à chaque fois.

Plus les gens entrent en contact avec d’autres cultures, mieux ils peuvent les mettre en perspective.

D’ailleurs une enquête sur les délits sexuels a démontré qu’il existe un lien entre la sanction et le sexe.

Les juges sont plus stricts pour leur propre sexe. Ainsi, les hommes punissent les hommes de manière plus stricte, les femmes juges jugent plus durement les femmes auteurs.

Cette enquête a été effectuée par un économiste, on aurait pu s’attendre à ce qu’un sociologue ou un criminologue fasse ce type de recherche.

Mais pour Samantha Bielen:

Le rôle des économistes dans l’analyse du comportement criminel et du comportement des juges est encore relativement nouveau chez nous, même si ce type de recherche a eu lieu aux États-Unis dès la fin des années 1960. Les économistes apportent de nouvelles perspectives, par exemple en utilisant des modèles mathématiques testés empiriquement, par des techniques économétriques avancées et en utilisant des hypothèses économiques telles que le comportement rationnel et la maximisation de l’utilité.

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