L’Amérique de Trump est à son image, vile et intolérante. Si l’islamophobie grimpante a gagné toutes les tendances politiques, l’élection du magnat de l’immobilier a ravivé le nationalisme des frustrés et autres laissés-pour-compte d’une Amérique aux abois.
Les discours et mesures ouvertement islamophobes de Donald Trump ont permis à un pan de la population de libérer ses pires pulsions. Le musulman, un coupable idéal servi sur un plateau et offert à la vindicte populaire.

Depuis, les actes et agressions islamophobes n’ont cessé de prendre une ampleur démesurée. Vandalisme, incendie, meurtres tout est possible au pays de l’oncle Sam.
L’Arabe, le musulman, l’indésirable dont les américains ne veulent plus et le «muslim ban». La raison de ne de plus se sentir coupable d’haïr ceux que le président américain a décidé de châtier en leur interdisant l’entrée du territoire.

Pourquoi alors Richard Lloyd, ce paisible retraité de 64 ans résidant dans le comté de St Lucie se sentirait-il coupable d’avoir bouté le feu d’un magasin de Port st Lucie appartenant à des Arabes ?
Sa haine l’a aveuglé au point de ne plus distinguer un Indien d’un Arabe, car les propriétaires de la boutique sont d’origine indienne et non Arabe. Un détail dont ne s’est guère préoccupé Richard Lloyd dont la mission était avant tout de « jeter hors de son pays » ces indésirables, un geste héroïque selon lui pour « la défense de l’Amérique ».
Une mission patriote instiguée par les propos de Donald Trump qui voit en chaque musulman, un ennemi dont il faut purger l’Amérique.

Appréhendé peu après avoir mis le feu à l’officine indienne qui n’a fait heureusement aucune victime, le retraité ne regrette en rien son geste si ce n’est peut-être de n’avoir pas réussi à occire l’un ou l’autre «musulman».
Le shérif du comté de St Lucie, Ken Mascara condamne vivement cet acte odieux: « Nous ne tolérerons pas la violence fondée sur l’âge, la race, la couleur, l’ascendance, l’origine ethnique, la religion, l’orientation sexuelle, l’origine nationale, le statut de sans-abri, l’incapacité mentale ou physique », a-t-il déclaré.
L’incendiaire loin d’être rongé par les remords estime qu’il n’a fait qu’« apporter sa contribution à l’Amérique ».

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