Il y a bientôt 22 ans, le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, un jeune marocain de 29 ans et père de deux enfants, mourrait noyé après avoir été jeté dans la Seine par des militants d’extrême-droite ayant participé à une manifestation organisée par le Front National.
Ce jour-là, le FN organisait son traditionnel défilé du 1er mai, en hommage à Jeanne d’Arc. De nombreux militants venus de ce rassemblement s’étaient alors rendus sur le pont et avaient volontairement poussé Brahim Bouarram.

À une semaine du deuxième tour de l’élection présidentielle de 1995, ce meurtre avait eu un retentissement national. En effet, deux jours plus tard, le président sortant, François Mitterrand, avait rendu hommage au défunt en jetant un brin de muguet dans la Seine, à l’endroit ou Brahim Bouarram avait été tué. Ce même jour, une manifestation avait réuni 12.000 personnes contre le racisme.

Jean-Marie Le Pen, alors président du Front national avait osé déclarer: « Je regrette qu’un malheureux se soit noyé, mais dans une agglomération de 10 millions d’habitants, ce genre de fait divers peut toujours se produire, ou même être créé à volonté. »

Le principal accusé, âgé de 19 ans au moment des faits, avait été condamné à 8 ans de prison ferme en 1998. Par ailleurs, parmi ses coaccusés, deux ont été condamnés pour non-assistance à personne en danger et condamnés à 5 ans de prison dont 4 avec sursis.
Aujourd’hui, le Front National est dédiabolisé par la scène médiatico-politique et les agressions racistes se multiplient dans toute la France…

Ce lundi, avant la venue d’Emmanuel Macron, la maire de Paris Anne Hidalgo a rendu également hommage à Brahim Bouarram, comme chaque année. L’ancien maire de Paris Bertrand Delanoë a, lui, accompagné le candidat d’“En Marche !” pendant la commémoration. Le fils de Brahim Bouarram, Saïd Bouarram, était également présent auprès de Jean-Luc Mélenchon et d’Emmanuel Macron.

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