Malgré la crise qui gangrène l’Europe, les migrants en provenance d’Afrique subsaharienne et d’Afrique du Nord semblent toujours aussi attirés vers cet Eldorado qui n’en porte que le nom.

Une équipe de Sept à Huit va suivre et dévoiler le quotidien d’enfants mineurs toxicomanes livrés à eux-mêmes dans les rues de Paris. Ils ont quitté le Maroc, leurs familles pour venir s’échouer rue de la Goutte d’or dans le 18e Arrondissement où ils errent de jour comme de nuit confrontés à un avenir incertain. Ils ont fui le Maroc disent-ils, traversés clandestinement l’Espagne au péril de leur vie pour atterrir dans un quartier bien plus misérable que celui laissé derrière eux.

Vivant en bande sur le bord d’un trottoir, joint ou cigarette à la main, survêtement et baskets, ils déambulent à la recherche d’un bout de pain et pour cela ils sont prêts à voler s’il le faut. Ils ont entre 9 ans et 17 ans vivent dans des squats ou dans une voiture dont on a oublié de fermer la portière, tant qu’ils peuvent s’abriter de la pluie et du froid.
Les riverains assistent impuissants à cette invasion d’un autre genre, partagés entre la compassion et la crainte, sachant que ces jeunes migrants ne peuvent être expulsés.

Certains, trop rares, seront pris en charge par l’association d’aide sociale à l’enfance qui va tenter de les réinsérer socialement. Formations, apprentissage du français, logement autant de possibilité qui pourront les aider à s’en sortir tant qu’ils ont moins de 16 ans, les autres devront continuer à s’assumer seuls.
Un quotidien misérable dont les parents ne connaissent rien car aussi précarisés qu’ils soient-ils, ces jeunes marocains ne veulent à aucun prix inquiéter leur famille.

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