Les Rohingyas ne sont pas le seul peuple à subir la répression en raison de leur religion, les Ouïgours originaires du Xinjiang en Chine vivent le même calvaire. Le régime chinois persécute la communauté musulmane Ouïgours malgré qu’elle représente 45% de la population.

Tout ce qui a trait à l’Islam est banni de l’espace public, une barbe estimée trop longue, un voile, même le terme «halal» sont désormais proscrits.
Bien que ce peuple connaît des persécutions depuis déjà quelques années, la Chine profite du 11 septembre 2001 pour intensifier ses violences sous prétexte de combattre le terrorisme, elle multiplie les arrestations et interdit la pratique de l’Islam dans la région.
Originaires de l’ancien Turkestan oriental, les Ouïgours sont un peuple turcophone, musulman sunnite habitant la région autonome Ouïghoure du Xinjiang.
Ils ont interdiction de quitter le territoire, leurs passeports sont confisqués et dans un souci de rallier une grande majorité de la population chinoise à cette purification ethnique de masse, d’importances récompenses sont proposées à toute personne qui serait amenée à dénoncer les femmes voilées ou les porteurs d’une barbe trop longue.
Depuis samedi, le régime chinois a lancé une vaste campagne de dénonciation indique Reuters.
Toutes barbes «anormales» et port du voile dans les lieux publics sont interdits, ceci était déjà le cas mais la nouveauté réside dans l’obligation dorénavant de regarder la télévision d’Etat. Une mesure qui émane des députés de l’assemblée régionale du Xinjiang, rien que ça !

Des députés se sont plongés dans l’élaboration de mesures totalement ridicules et pathétiques mais qui vont contribuer à affecter un peu plus la vie des Ouïghours.
Fini d’utiliser des termes comme «halal» ou de se marier religieusement sans être passé devant le maire. Une discrimination assumée par le régime chinois qui va jusqu’à proposer d’énormes sommes à tous ceux qui apportent leurs précieuses collaboration à l’Etat. D’ailleurs un budget de 100 millions de yuans, soit 13,7 millions d’euros, a été alloué à tous qui souhaitent s’adonner aux joies de l’espionnage.
Dénoncer un barbu, signe d’une dérive “islamiste” peut vous rapporter jusqu’à 275 euros, une somme colossale pour des personnes vivant dans la précarité, mais la récompense peut atteindre jusqu’à 5 millions de yuans pour quiconque révélerait un projet d’attentat ou se rendrait coupable de violence envers un émeutier, rapporte Le Quotidien de Hotan.

Les policiers au même titre que n’importe quel citoyen peuvent être récompensés. Mardi dernier les autorités de Pishan ont versé la somme d’1,76 million de yuans à des policiers et à des sauveteurs pour avoir abattu trois assaillants qui auraient, selon la presse locale, poignardé à mort cinq personnes.
Entre propagande et violence, le régime chinois mène la vie dure aux Ouïghours seuls et totalement abandonnés à leur sort.

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