Que se passerait-il si les musulmans décidaient de quitter la France ? Si les 5 millions de musulmans résidant dans l’Hexagone prenaient leur clique et leur claque pour partir vers des cieux plus cléments ?

Ce que l’on peut d’ores et déjà prédire c’est que les utilisateurs d’Uber seront confrontés à quelques soucis. Sans même avoir quitté le territoire national, les musulmans manquent déjà à certains, du moins durant la rupture du jeûne. La période de Ramadan est le moment propice aux retrouvailles autour d’un bon ftor, c’est probablement le seul mois de l’année où les familles se réunissent satisfaites après une longue journée de jeûne.
Les utilisateurs d’Uber du service de VTC l’ont appris à leurs dépens, durant le Ramadan il est moins aisé de circuler à l’approche de l’heure fatidique du ftor, faute de véhicules disponibles.

Twitter:
« C’est le ramadan alors difficile d’avoir un Uber ce soir dixit un chauffeur …non mais on rêve ! Ça va durer 40 jours ? @UberFR@Europe1
— spacer137 (@spacer137) 28 mai 2017
»

La pénurie est telle que l’entreprise est contrainte d’augmenter le tarif de la course pour inciter ses employés à travailler.
Uber ne peut que se rendre à l’évidence comme il l’a confié au Parisien: « Oui, on a observé ce phénomène. C’est le cas aussi lors de certains événements culturels, sportifs ou météorologiques, durant lesquels des chauffeurs se déconnectent de l’application ».
Pour Samy un chauffeur qui travaille depuis trois ans pour le service de VTC, c’est justement l’intérêt du libre-service, c’est qu’en cas de fatigue, il peut terminer plus tôt son service surtout: « après avoir conduit des heures sans manger et sans boire, surtout ce week-end où il a fait très chaud. Que les gens ne soient pas contents parce qu’il y a moins de voitures et que ça coûte plus cher, je m’en fous. On n’est pas un service public. J’ai besoin de respecter ce moment et j’en ai aussi envie ».

Si le mois de Ramadan se répercute de manière plus sensible sur Uber c’est que « La majorité des chauffeurs qui travaillent avec nous sont originaires des banlieues, potentiellement d’origine maghrébine et de confession musulmane », expliquait déjà en 2016 le responsable de la communication de la branche française de l’entreprise, Grégoire Kopp, au magazine Capital.
Samy explique toutefois manger rapidement pour reprendre le service dès que possible, contrairement à certains de ses collègues qui « font l’aller-retour pour manger avec leur famille avant de reprendre le travail ».
« Les gens qui râlent parce qu’ils attendent cinq minutes s’inquiètent-ils de l’état de santé des chauffeurs ? » s’indigne le secrétaire général du syndicat SCP-VTC, Sayah Baaroun.

Selon lui, il ne faut pas s’étonner de cette carence puisque Uber privilégie les musulmans lors de ses recrutements, il semble donc logique que cela se répercute sur les événements liés à la communauté musulmane.
« Ils sont considérés comme de la chair à canon, ils ont quand même le droit de profiter de ce moment », a-t-il fini par lâcher.

Le service Uber est-il le seul domaine où une «pénurie» de musulmans aurait de graves répercussions économiques ? Pas sûr !

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