Bien que cette mesure ne soit pas nouvelle, elle est reconduite d’année en année par les autorités chinoises qui imposent aux Ouïghours de ne pas observer le jeûne du Ramadan.

La minorité musulmane de la région nord-est de la Chine est victime de l’oppression des autorités dans l’indifférence générale.
Chaque année à l’approche du mois sacré de Ramadan, les Ouïghours sont surveillés de près. Déjà en 2016, les autorités chinoises manifestent dans un communiqué leur décision de restreindre aux fonctionnaires, aux étudiants et aux enfants la possibilité de jeûner durant le Ramadan.

« Les membres du parti [communiste], les cadres, les fonctionnaires, les étudiants et les mineurs ne doivent pas jeûner durant le ramadan et ne doivent pas participer aux activités religieuses », indiquait le texte publié sur le site Internet de la ville située dans le centre du Xinjiang, région où vivent quelque 10 millions de Ouïghours, des musulmans turcophones.
« Durant le mois du ramadan, les commerces de restauration et de boissons ne doivent pas fermer », ajoutait encore le texte.
Pourtant cela n’a pas empêché le numéro 1 du Parti communiste dans le Xinjiang, Zhang Chunxian, de souhaiter par pure provocation, un joyeux ramadan aux musulmans.

Le Ramadan n’est pas le seul domaine où le gouvernement chinois interfère, c’est l’identité même des ouïghours qui est menacé de disparaître. Les mariages mixtes sont rémunérés par l’Etat, le port de la barbe, de la moustache, du voile, de la musique arabe, de la prière durant le Ramadan sont interdits.
Arrestations, répressions des manifestants à balles réelles, parodies de justice sans parler des difficultés d’accès à l’emploi, aux logements, aux études, etc.. Il s’agit des quelques atrocités subies par l’un des peuples les plus persécutés au monde.
Des humiliations quotidiennes vécues par près de dix millions de Ouïghours dont la foi menacerait le pouvoir de Pékin, selon le régime chinois.

Comme à chaque Ramadan, les autorités chinoises accentuent les violences contre la minorité musulmane dans le but qu’elle renonce à pratiquer sa religion. Les mosquées sont profanées par des portraits de leaders communistes et les imams sont contraints de s’humilier en public.
Tous les événements religieux marquants des Ouïghours sont dans la ligne de mire de Pékin qui ne ménage aucun effort pour mener la vie aussi dure que possible à la minorité musulmane.

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