Dimanche dernier, nous apprenions que Mehdi Nemmouche avait été placé en garde à vue à Marseille, accusé d’être le responsable de la fusillade du Musée Juif de Bruxelles, ayant fait trois morts.
Deux semaines après cette affaire, le Conseil Français du Culte Musulman décide d’intervenir en lançant un appel solennel à la communauté et dévoile mercredi soir un guide « pour les musulmans de France » intitulé « Convention citoyenne des Musulmans pour le vivre ensemble ».

Constituée de 19 articles, cette convention, annoncée il y a plusieurs jours, a pour but de transmettre une définition propre à l’éthique de l’Islam et des règles à respecter pour le musulman vivant dans une société Française laïque, dans un climat où la religion musulmane est souvent prise pour cible.
« Vivant dans le temps et l’espace de leur société, les musulmans de France affirment leur volonté d’ouverture et de paix dans le rejet de la violence et la condamnation de toute menée subversive, terroriste ou criminelle ».

C’est une première pour le CFCM, depuis sa création en 2003.
« L’Islam s’il est unique en sa doctrine, il est multiple dans son histoire et ses expériences. En France, il adopte comme principe fondateur le respect des règles et des lois républicaines. Elles fondent le vivre ensemble et assurent l’épanouissement harmonieux des hommes et des femmes de ce pays » prévient-on d’emblée dans la charte.

De plus, la convention assure que la religion musulmane est tout à fait conciliable avec les lois républicaines. L’article se poursuit : « L’Islam est parfaitement compatible avec les lois de la République. Nul besoin de texte nouveau, d’adaptation législative ou d’évolution jurisprudentielle : l’Islam trouve tous ses repères dans le droit commun ».

Le président du CFCM, Dalil Boubakar, s’interroge sur la place des musulmans en France : « Comment voulez-vous que la communauté musulmane qui est loin de ces problèmes puisse intervenir ? ».
M. Kbibech, le vice-président a quant à lui contredit les propos de M. Boubakar en prétextant que « même si ces jeunes s’auto radicalisent hors du circuit communautaire, il y a une prise de conscience de la nécessité de traiter ce fléau à la source ».

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