Plusieurs étudiantes de l’Université de Lille affirment avoir été expulsées du cours de sport en raison de leur voile. Elles ont accepté de témoigner pour AJ+ français et de parler de l’islamophobie dont elles sont victimes.

Imane Karrat, étudiante en chirurgie dentaire à l’Université de Lille, explique :

« La France se considère aujourd’hui comme un pays laïque. Mais elle reproche à des femmes de porter un voile à l’université. Alors que c’est censé être un endroit public. »

Malgré cette discrimination, l’Université de Lille, où le port de signes religieux est autorisé, a préféré ne pas sanctionner le professeur de sport.

Assma, étudiante en licence d’histoire, également expulsée du cours, raconte :

« J’ai décidé de l’enregistrer et puis là, le calvaire ne fait que commencer. »

L’enregistrement est celui de l’échange qu’elle a eu avec le professeur de sport à l’intérieur de l’Université de Lille.

Ce dernier lui dit :

« Retire ton voile car je prend personne avec un voile et c’est tout. Le sport de combat… »

Et Assma de répondre :

« Non mais monsieur, j’en ai déjà fait à la fac, il n’y a aucun soucis. »

L’étudiante de l’Université de Lille explique ensuite à Aj+ :

« J’évite la pensée victimaire : « C’est une discrimination », « il est islamophobe », etc. Je la mets de côté et je reviens vers lui. »

« Vous ne me prenez pas parce que je porte un turban ? »

« Oui j’ai pas envie. »

Et l’étudiante de raconter :

« À cause de cette humiliation, de son air condescendant et du fait qu’il y avait une cinquantaine d’élèves autour de moi, je suis partie aux toilettes en pleurant. »

1 COMMENTAIRE

  1. Au final, je pense que c’est ce qu’ils veulent de créer un chaos socio-économique en laissant ce genre de comportement ou encore des zemmours à la Télé qui incitent à la division de plusieurs pans de la société française malgré que ça dessert le pays socialement, économiquement et humainement.

    La balle est dans notre camp pour être une communauté organisé forte et positive pour nous et le pays. Malheuresement on est souvent dans une position victimaire, une position qui quémande à l’autre (parfois bourreaux) la justice ou la reconnaissance…
    On peut néanmoins reconnaître une amélioration avec les dernières générations et la multiplication des associations et groupes de defenses, entraides, communications… Mais au vu de notre poids socio-économique c’est encore trop faible.

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