Après la sur-médiatisation du premier numéro de Charlie Hebdo “les survivants”, les ventes avaient explosées sur le territoire national, mais dans d’autres pays aussi. Plus de 7 millions d’exemplaires vendus en un temps record.
Quelle est la raison d’un tel score ? L’émotion avant tout, la parution du journal satirique s’est faite dans le sillage des attentats encore très frais dans les mémoires.
La manifestation réunissant un nombre considérable de « Je suis Charlie » et la médiatisation à l’étranger ont fait le reste.
Nous devrions dès lors connaître un succès retentissant pour la deuxième édition, mais qu’en est-il réellement ?

Le tirage de cette nouvelle édition s’est réalisé à 2,5 millions de copies, les auteurs ayant revu à la baisse leur prétention de la première édition.
Le 25 février date fatidique de la sortie de ce deuxième numéro, les kiosques sont restés désespérément déserts, les « Je suis Charlie » brillant par leur absence.
Du côté de la gare Saint-Lazare, un kiosquier a déclaré « Ça se vend doucement, ça n’a rien à voir avec le dernier numéro » . Un autre témoignage fait état du même constat. « J’ai reçu plus d’exemplaires, mais je n’en ai presque pas vendu » s’inquiète un buraliste de La Gazette des Arts.

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Mais alors où est passée l’allégresse des premiers jours, l’unité nationale ? Que sont devenus ces millions de personnes, Arnold Schwarzenegger en tête, qui encensaient le quotidien alors que la plupart n’en avait jamais entendu parler avec les attentats ?

Que sont-ils devenus tous ces «Je suis Charlie » d’un jour ? Qu’est devenue la liberté d’expression revendiquée à grands cris ? Peut-être que la page de couverture du deuxième Charlie Hebdo n’est plus si représentative de la liberté d’expression que ces millions de personnes s’en faisaient ? Il n’y a plus de caricature du prophète, plus d’images ridiculisant l’Islam, donc cela devient moins intéressant ?

Ou bien les « Je suis Charlie » ont fini par prendre conscience que la liberté d’expression c’était du “bidon”, une hypocrisie servie par nos politiques? Mais fort est de constater que le seul à avoir gagné une légitimité inébranlable, c’est l’islamophobie.

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